En déplacement à Bruxelles le ministre grec en charge de la Migration est venu s’expliquer après les reproches émis par plusieurs capitales.
La Grèce rejette toute responsabilité concernant les actes des réfugiés qui quittent son territoire pour d'autres pays membres. La France, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg ou encore la Belgique ont fait part ces derniers mois de leur mécontentement. Ils ont constaté un nombre plus important de demandes d'asile venant de migrants qui disposaient déjà de documents émis par Athènes.
A Bruxelles le ministre grec en charge de la Migration se dit satisfait de son entretien avec la Commissaire aux Affaires intérieures. " Ylva Johansson a donné une réponse claire. Ces personnes voyagent librement dans l'espace Schengen comme cela est prévu par les règles de la zone de libre circulation", explique Notis Mitarakis. Il ajoute que "la Grèce fait absolument tout ce qui est nécessaire selon les règles européennes".
Plusieurs pays méditerranéens : l'Italie, l'Espagne, la Grèce, Chypre et Malte se tournent vers les institutions de l’UE pour faire progresser les négociations sur le renforcement du Bureau européen d'appui en matière d'asile et sur le pacte migratoire. Notis Mitarakis appelle tous ses partenaires à travailler pour parvenir à un compromis et pour "mettre en place un mécanisme de solidarité qui assouplirait la situation pour les Etats en première ligne". Le ministre demande aussi "un mécanisme plus efficace pour les retours vers les pays d'origine ou de transit pour ceux qui n’ont pas besoin d'une protection internationale".
La Commission européenne a présenté en septembre dernier sa proposition de pacte migratoire. Mais cette réforme divise les 27. A la demande de Rome, les dirigeants de l’UE se pencheront dans le courant du mois sur ce dossier.