Les dirigeants du groupe de Višegrad ont souhaité réagir rapidement après la présentation du nouveau pacte sur la migration et l’asile de la Commission européenne.
Trois des quatre dirigeants du groupe de Višegrad réunis à Bruxelles. La Hongrie, la Pologne et la République tchèque ont souhaité faire part sans attendre de leurs commentaires concernant le projet de pacte migratoire présenté mercredi par la Commission européenne.
Le ton est donné rapidement par le Premier ministre hongrois. "L'approche générale n'a pas changé car ils veulent continuer à gérer la migration et non pas arrêter les migrants", estime Viktor Orban.
La Commission a proposé un filtrage préalable à l'entrée des demandeurs d'asile qui franchissent les frontières extérieures de l'UE. Le groupe de Višegrad plaide pour la mise en place de centres d'analyse situés hors du continent. "Il faut des centres d'accueil hors d'Europe. Nous devrions négocier avec les pays d'Afrique du Nord, nous devrions avoir une stratégie à long terme avec la Syrie et la Libye", insiste le Premier ministre tchèque Andrej Babis.
Mais le conflit libyen s'enlise et les ONG dénoncent les violations brutales des droits de l'Homme dans le pays. Selon un rapport d'Amnesty international il y a sur place des centres de détention qui ne sont pas enregistrés auprès des organisations internationales. Dans ce document "nous expliquons comme cela est lié à la politique européenne migratoire qui a piégé pendant des années ces personnes dans le pays", explique Matteo de Bellis, chercheur pour l’ONG.
Si le nombre de migrants qui arrivent sur les côtes européennes est désormais modéré, les divisions entre les Etats membres restent toujours aussi profondes.