Situation sanitaire inquiétante en Afrique où le variant Delta se propage rapidement. Autre source d'inquiétude : la lenteur de la campagne de vaccination.
Situation sanitaire inquiétante en Afrique où le variant Delta se propage rapidement. Autre source d'inquiétude : la lenteur de la campagne de vaccination.
L'Afrique n'est pas épargnée par la progression du variant Delta. Le continent est même une des zones où la situation sanitaire est la plus préoccupante.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d'alarme face à cette troisième vague, en train de toucher les pays africains.
Reconfinement, couvre-feu
Plusieurs pays ont décrété de nouvelles mesures de restrictions.
En Ouganda, un confinement d'un mois et demi a été instauré. Dans la capitale Kampala, les vendeurs sur les marchés, qui ne peuvent plus rentrer chez eux, dorment entre les étals, sous des moustiquaires de fortune.
En Sierra Leone, un couvre-feu sera en place à partir de lundi pour une durée d'un mois.
En Tunisie, un confinement partiel est en place depuis ce jeudi. Cela concerne notamment la capitale Tunis. Les rassemblements sont interdits, le couvre-feu a été étendu.
« On nous a dit que c'était pour 14 jours, commente le patron d'une sandwicherie avenue Bourguiba à Tunis. Mais à mon avis, si vous voulez stopper la progression du virus, 14 jours, ça ne suffira pas. »
L'inquiétude des autorités sanitaires, c'est la fragilité des systèmes de santé. Les hôpitaux sont parfois submergés.
L'ONG Médecins sans frontières témoigne de ce qui se passe par exemple dans un hôpital qu'elle gère au Kenya.
"Les vaccins n'arrivent pas"
En Afrique comme ailleurs, les espoirs reposent sur la vaccination.
Problème : les vaccins sont loin d'être aussi accessibles qu'en Europe ou aux Etats-Unis.
A ce jour, sur le continent, seulement 15 millions de personnes sont entièrement vaccinées. Cela représente 1,2% de la population africaine.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a récemment tapé du poing sur la table.
De nombreuses voix s'élèvent pour réclamer que les vaccins puissent être fabriquer sur le sol africain.
Une première étape a été franchie dans ce sens avec la mise en place en Afrique du Sud d'un "c_entre de transfert de technologie_" pour des vaccins à ARN messager.
D'après l'OMS, qui appuie cette initiative, il faudra compter entre 9 et 12 mois pour que des vaccins sortent d'usines sud-africaines.