Covid-19 : le gouvernement français se mobilise face à Omicron

Archives : centre de dépistage mobile mis en place sur les Champs Elysées à Paris, le 24 décembre 2021
Archives : centre de dépistage mobile mis en place sur les Champs Elysées à Paris, le 24 décembre 2021 Tous droits réservés AP Photo/Michel Euler
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Par euronews avec AFP
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Un conseil de défense sanitaire et un conseil des ministres pourraient entériner de nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du nouveau variant en France.

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Comme dans de nombreux pays, la propagation du variant Omicron est fulgurante en France. Face à cette situation, le gouvernement pourrait entériner de nouvelles mesures ce lundi pour tenter de contrecarrer la poussée du nouveau variant, comme avancer la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal.

Un "super pass" ?

Deux rendez-vous sont prévus ce 27 décembre. Le président français Emmanuel Macron tiendra par visioconférence un conseil de défense sanitaire consacré au Covid-19 à 16h, une heure avant le Conseil des ministres qui doit adopter le projet de loi instaurant le pass vaccinal.

Initialement prévu pour une entrée en vigueur fin janvier, ce texte sera examiné en commission à l'Assemblée nationale dès mercredi, avant d'aller au Sénat à partir du 5 janvier. Sa mise en œuvre est prévue dès le 15 janvier, selon le projet de loi.

Dans le détail, le texte transforme le pass sanitaire en pass vaccinal "pour l'accès aux activités de loisirs, aux restaurants et débits de boisson, aux foires, séminaires et salons professionnels ou encore aux transports interrégionaux", notamment ferroviaires.

La seule présentation d'un test négatif demeurerait en revanche valable "pour l'accès aux établissements et services de santé et médico-sociaux".

Restrictions plus fortes ou statu quo?

A quatre jours du Nouvel an, se pose également la question du renforcement des mesures sanitaires. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait déjà précisé qu'une "réévaluation" était prévue lundi, alors qu'Omicron deviendra sans doute majoritaire en France cette semaine.

Parmi les options sur la table, le gouvernement va-t-il, par exemple de repousser la date de la rentrée scolaire ?

Dans une tribune au Journal du dimanche, une cinquantaine de soignants avaient ainsi demandé au gouvernement de retarder la rentrée scolaire du 3 janvier, "à haut risque compte tenu de sa proximité avec les festivités du Nouvel An, avec recours au télé-enseignement jusqu'au retour à des seuils d'indicateurs sanitaires définis publiquement."

Mais, selon certaines sources, l'exécutif n'aurait pas l'intention de suivre cette recommandation. La possibilité d'un couvre-feu pour le réveillon du 31 décembre, comme l'année dernière, semble également avoir été repoussée par les autorités.

L'obligation du port du masque en extérieur pourrait faire, par contre, son retour dans les départements français, après une décision des autorité locales. Une telle mesure a déjà été mise en place en Savoie, où les personnes de onze ans et plus sont obligées de porter le masque, y compris en extérieur, dans les lieux rassemblant plus de 10 personnes, comme les marchés, les salles de spectacle.

Autre possibilité évoquée, le gouvernement pourrait réduire la durée de l'isolement après une contamination au Covid-19, pour éviter de "mettre à l'arrêt" le pays avec l'explosion des nouveaux cas. La durée d'isolement est actuellement de 10 jours.

Vers 200 000 nouveaux cas quotidiens mi-janvier ?

Si les chiffres de contamination au Covid-19 enchaînent les records, quelque 22 millions de Français ont déjà reçu une dose de rappel, soit plus de la moitié des 40 millions de personnes éligibles.

Les appels de l'exécutif "à la prudence" avant les fêtes ont aussi été entendus. Plusieurs millions de personnes, provoquant de longues files d'attentes, se sont fait tester en prévision du réveillon de Noël, provoquant vendredi 24 décembre une saturation sur la plateforme SI-DEP, où sont publiés les résultats des dépistages. De plus, des pénuries d'autotest ont été observés dans des nombreuses pharmacies françaises.

Samedi, pour la première fois depuis le début de l'épidémie, la barre des 100 000 nouveaux cas quotidiens a été franchie, après avoir battu de précédents records dans la semaine.

Ce chiffre est retombé à 27 697 nouveaux cas en 24 heures dimanche, un niveau lié à la fermeture d'un très grand nombre de pharmacies et centres de tests le jour de Noël.

La montée de cette vague soulève de sombres projections à quelques jours du passage à 2022. "Le scénario réaliste, c'est que mi-janvier on (soit) à 200 000 contaminations jour", a estimé vendredi l'infectiologue Benjamin Davido.

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