Assemblée nationale, 5h15 du matin : le pass vaccinal est adopté en première lecture

Olivier Véran à l'Assemblée nationale, Paris, le 4 janvier 2021, France
Olivier Véran à l'Assemblée nationale, Paris, le 4 janvier 2021, France Tous droits réservés Francois Mori/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Par Euronews & AFP
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Après trois jours de débats tumultueux, l'Assemblée nationale a adopté ce jeudi au petit matin en première lecture le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal.

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Après trois jours de débats tumultueux, l'Assemblée nationale a adopté ce jeudi au petit matin en première lecture le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal.

Le texte a été validé par 214 voix contre 93, et 27 abstentions. Il doit désormais être examiné par le Sénat en début de semaine prochaine, pour une entrée en vigueur que le gouvernement voulait au 15 janvier mais qui devrait être repoussée.

Il faudra alors aux plus de 12 ans pouvoir justifier d'un statut vaccinal pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et bars, aux foires ou aux transports publics interrégionaux. Un test négatif ne suffira plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé.

Parmi leurs amendements de retouche, les députés ont repoussé de 12 à 16 ans la nécessité d'un pass vaccinal pour les sorties scolaires et activités péri et extrascolaires.

Le cap de l'article 1er (sur 3) n'a été franchi qu'à 3h du matin. "On est fatigués, des députés doivent rentrer en circonscription", lâchait un élu dans les couloirs, tandis que le ministre de la Santé Olivier Véran se disait prêt à "enchaîner" la séance avec des réunions matinales.

Jusqu'au bout de la nuit, les parlementaires ont échangé sur le fond, les oppositions ciblant en particulier les contrôles d'identité que pourront opérer cafetiers ou restaurateurs en cas de "raisons sérieuses" de penser qu'il y a fraude au pass vaccinal. 

Le Premier ministre Jean Castex était venu lui-même mercredi après-midi demander aux parlementaires d'accélérer, après le blocage, voire selon LFI la "crise", provoqués par les propos d'Emmanuel Macron.

Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie
Emmanuel Macron
Président français

"Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout. C'est ça, la stratégie", a clamé le chef de l'Etat dans un entretien au Parisien mardi. "Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n'est plus un citoyen", a-t-il ajouté.

Sommé de s'expliquer, Jean Castex a d'abord confirmé devant le Sénat sa volonté de mettre la pression sur les non-vaccinés. "Qui outrage la nation ? (...) Qui conduit les soignants dans nos urgences à faire des choix éthiques dramatiques ? Eh bien c'est une infime minorité", a-t-il tancé.

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