Le lancement de l’infrastructure qui doit relier directement l’Allemagne à la Russie divise les ministres de la Défense de l’UE.
PUBLICITÉLe gazoduc Nord Stream 2 alimente les discussions et les divisions lors de la réunion informelle des ministres de la Défense de l'Union européenne. L'infrastructure doit alimenter directement l'Allemagne en gaz russe.
Pour Berlin il n’est pas question de lier la finalisation de ce projet industriel aux tensions entre Moscou et Kiev. Mais ce n'est pas l'avis du chef de la diplomatie européenne qui penche davantage vers la ligne dure défendue par les Etats-Unis.
"Le fonctionnement de cette infrastructure dépendra aussi du développement de la situation en Ukraine et de l'attitude de la Russie. On ne peut pas imaginer d'un côté imposer des sanctions et de l'autre ouvrir ce gazoduc", explique Josep Borrell. Aux yeux du diplomate, Nord Stream 2 n’est pas considéré comme un projet prioritaire car il ne contribue pas à l’autonomie énergétique de l’UE.
Selon le responsable espagnol si les tensions s'estompent avec la Russie, alors la décision d'ouvrir le gazoduc sera entre les mains de l'Allemagne et des régulateurs européens.
Les discussions sur l'attitude à suivre à l'égard de Moscou se poursuivent car les 27 sont divisés. Certaines capitales souhaitent sanctionner durement Moscou qui amasse des troupes le long de la frontière avec l'Ukraine. Mais d'autres pays membres veulent maintenir avant tout le dialogue.