Habitant de la petite île d'Atata, Lisala Folau raconte son calvaire près d'une semaine après la catastrophe qui a dévasté l'archipel du Pacifique
Des images de dévastation montrent la violence du tsunami qui a déferlé sur les îles Tonga. Près d'une semaine après le drame, des témoignages se font aussi entendre, comme celui de Lisala Folau. Ce charpentier à la retraite est un des 70 habitants de la petite île d'Atata.
Réfugié en haut d'un arbre, il a malgré tout été emporté par une vague de six mètres. Souffrant d'un léger handicap moteur, il est resté plus de 27 heures dans l'eau, avant de pouvoir atteindre à la nage l'île principale de Tongatapu, située à quelques 8 km.
"Le plus effrayant pour moi, c'était quand les vagues m'ont fait passer de la terre à la mer. En mer, j'étais impuissant, deux choses me sont venues à l'esprit : un, que j'avais toujours foi en Dieu. Et deuxièmement, j'ai imaginé ce que ma famille pouvait penser à ce moment-là en se demandant si j'étais mort", témoigne-t-il.
L'éruption volcanique à l'origine du tsunami a été comparée à l'explosion d'une "bombe atomique" par un responsable des secours.
L'aide humanitaire n'a commencé à arriver que jeudi. La principale difficulté est la pénurie d'eau potable. Les dommages matériels sont immenses et le bilan humain est de trois morts.