Alors que Vladimir Poutine a célébré la Pâques orthodoxe sans accorder de trêve en Ukraine, dans les caves, l'heure est à la joie malgré toute l'horreur, pour cette fête symbole d'espoir.
En ce dimanche de Pâques orthodoxe, les rassemblements publics avaient été déconseillés.
Mais pour beaucoup en Ukraine, il était plus important que jamais de venir se recueillir dans les quelques églises ouvertes, au 60eme jour de la guerre. Nous sommes allés à leur rencontre.
Aux abords de la capitale, dans les zones dévastées par l’occupation russe, certains ont eux aussi voulu marquer cette journée.
Nous sommes invités à partager le repas des habitants de cet immeuble de la ville d’Irpin. Ils vivent encore dans les sous-sols. L’eau et l’électricité sont coupés. La zone a été occupée pendant des semaines par les soldats russes, qui ont dévasté de nombreux logements. "La puanteur est terrible", constate Valérie Gauriat, notre correspondante en Ukraine.
Plusieurs habitants du quartier ont été abattus à bout portant. "On a enterré six personnes ici", dit un homme.
Avec sa bonne humeur, Sasha est le protégé de tous ici. Torturé par les soldats russes, il a échappé de peu à la mort. "Je sens la chaleur des amis, dit Oleksander Tomilko. On ne se connaissait pas avant la guerre. Maintenant on est ensemble, on s’aide et on se soutient autant qu’on peut. On est comme une famille."
"Pâques, c’est un symbole de résurrection, dit Natalia Tarapatova. En fêtant, on sent vraiment qu’on était presque morts et que maintenant on est revenus à la vie. Voilà."
"Pour moi, ajoute Inna Demydenko, Pâques signifie la victoire du bien contre le mal. Et cette année c’est encore plus symbolique. Nous espérons que le bien va l’emporter, que l’Ukraine va gagner cette guerre, et que le bien va triompher."