Réinvesti, Emmanuel Macron promet "une France plus forte" et "une planète plus vivable"

Le président français Emmanuel Macron
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Par euronews avec AFP
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Après sa victoire du 24 avril, ce samedi, Emmanuel Macron est investi pour un second mandat de président de la République. Devant plus de 450 invités rassemblés dans la salle des fêtes de l’Élysée, le chef de l'État a esquissé l'esprit dans lequel il entendait présider jusqu'en 2027.

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Emmanuel Macron a fait "le serment" de "léguer une planète plus vivable" et "une France plus forte" en étant investi samedi à l'Elysée pour son second quinquennat au cours duquel il entend "agir sans relâche".

Devant plus de 450 invités rassemblés dans la salle des fêtes, le chef de l'État a esquissé l'esprit dans lequel il entendait présider jusqu'en 2027. Il sera "un président nouveau" pour "un mandat nouveau", a-t-il affirmé au cours d'une allocution d'une dizaine de minutes. 

"Face aux sirènes d'idéologies, les Français ont fait le choix d'un projet clair"

"A l'heure où les Français me confient à nouveau la plus haute charge, la conscience de la gravité des temps m'accompagne. Et du retour de la guerre en Europe à la pandémie en passant par l'urgence écologique (...) rarement notre monde et notre pays n'avaient été confrontés à une telle conjonction de défi", a-t-il déclaré.

Revenant sur sa victoire avec 58,5% des suffrages face à Marine Le Pen, il a estimé que les Français avaient fait "le choix d'un projet clair" face "aux sirènes d'idéologies dont nous pensions avoir quitté les rives" au XXe siècle et aux "démagogies faciles".

"Le temps qui s'ouvre sera celui d'une action résolue pour la France et pour l'Europe", a-t-il promis. "Agir d'abord pour éviter toute escalade suite à l'agression russe en Ukraine, aider la démocratie et le courage à l'emporter, bâtir une nouvelle paix européenne et une nouvelle autonomie sur notre continent".

Il s'est également engagé à "agir pour une société du plein emploi", contre les "inégalités en refondant notre école et notre santé", contre "les insécurités du quotidien, du terrorisme qui rôde toujours".

Après avoir officialisé son investiture, le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius l'a appelé à relever "les grands défis" de ce nouveau quinquennat qui fait suite à cinq années "percutées par une accumulation de crises et de bouleversements", comme ceux du Covid-19, du climat ou de la guerre en Ukraine. 

"En ces temps troublés, soyons les serviteurs du droit et les esclaves du devoir", a-t-il ajouté, en citant Victor Hugo.

Les anciens présidents

Quelque 450 personnes ont assisté à cette cérémonie d'investiture au protocole très codifié et placée sous le signe de la sobriété.

Parmi les invités, figuraient le Premier ministre Jean Castex, ses prédécesseurs Edouard Philippe, Jean-Pierre Raffarin et Manuel Valls, les ministres, de nombreux élus, les responsables des corps constitués, des académies, des religions.  Ainsi que les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Il a également salué les parents de Samuel Paty, l'enseignant décapité en octobre 2020, la veuve du premier médecin décédé du Covid-19 ou le maire de Trèbes, la ville où avaient été tuées en mars 2018 trois personnes dont le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame.

21 coups de canon

A l'issue de la cérémonie, Emmanuel Macron est sorti dans le parc pour passer en revue les troupes au son de la Marseillaise mais aussi du morceau "Terre et mer" du Bagad de Lann-Bihoué, déjà joué durant le quinquennat pour rendre hommage à des militaires tués en opération au Sahel.

La présence de 160 militaires "est liée au contexte de guerre en Ukraine mais aussi à la conception que se fait Emmanuel Macron de l'importance de l'armée française et au rôle du président de la République comme chef des armées", a expliqué l'historien Jean Garrigues.

Dans l'ensemble, la cérémonie "est un prolongement d'un rituel quasi monarchique, une sorte de sacre du monarque républicain", a-t-il ajouté.

Comme le veut la tradition, 21 coups de canon ont été tirés depuis les Invalides.

Cette investiture n'a pas marqué le début du nouveau quinquennat : il faudra officiellement attendre la fin du premier, le soir du vendredi 13 mai à minuit.

La nomination du nouveau Premier ministre, objet de toutes les supputations depuis plusieurs jours, n'interviendra qu'après cette date.

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