Semailles entre les obus dans les champs du nord-est de l'Ukraine alors que dans le sud, la Russie assure que le port Marioupol, désormais sous son contrôle, est prêt à relancer les exportations.
C'est la course contre la montre pour les semailles dans les champs au nord de Kharkiv, dans l'Est de l'Ukraine.
Les tracteurs manquent et les obus traînent dans les champs.
Le retrait des Russes date d'une quinzaine de jours et les combats font rage 250 km plus au sud, vers Severodonesk.
Mikhaïlo Peruochenko, salarié agricole : "On est dans cette situation parce qu'on manque de machines. Il y a bien des terres qui ne sont pas minées, mais on a rien pour les exploiter, toutes les machine sont détruites, le matériel le plus important est détruit."
Quelques kilomètres plus au nord, vers la frontière russe, la situation est encore trop dangereuse pour travailler les champs.
Alexandre Bejouhlii, conducteur de tracteur : "La terre est riche chez nous... Aujourd'hui, il y a des cratères un peu partout. Pour l'instant, il n'y a plus de bombardements, mais il reste des roquettes sur le sol. On les contourne et on continue de planter."
La Russie assure que dans le sud de l'Ukraine, le port de Marioupol désormais sous son contrôle, est techniquement à nouveau en mesure de fonctionner.
Vladimir Poutine se dit prêt à "aider" à la reprise des exportations des céréales ukrainiennes, sans pour autant qu'un accord ait été acté.
Aux yeux du chef du Kremlin, le blocage n'est pas dû au blocus russe de la mer Noire, ni à l'invasion de l'Ukraine, mais aux "sanctions antirusses" de l'Occident et aux livraisons d'armes qui augmentent, selon lui, les risques de "déstabilisation ultérieure".