Craignant une éventuelle pénurie de gaz pour l'hiver, les Allemands ont déjà commencé à acheter des chauffages d'appoint pour leur maison.
Alors que nous sommes en plein été, en Allemagne, de nombreuses personnes se ruent sur les radiateurs électriques.
Craignant une éventuelle pénurie de gaz pour l'hiver, les Allemands ont déjà commencé à acheter des chauffages d'appoint pour leur maison. Mais à cause d'une forte demande, il ne reste plus de radiateurs électriques dans le commerce.
Selon le cabinet d'études de marché GFK, 600 000 chauffages électriques ont été vendus en Allemagne au cours des six premiers mois de 2022. Les ventes ont augmenté de 35 % par rapport à la même période de l'année dernière.
"Tout le monde veut acheter des chauffages électriques, mais les stocks sont complètement épuisés. Les nouveaux chauffages arriveront peut-être en septembre, octobre ou novembre. Aucune entreprise ne peut dire s'ils seront livrés ou non. Parce qu'actuellement tout est complètement épuisé", explique Daniel Strenger, vendeur dans le magasin d'électronique Eisen Döring à Berlin.
Dans ce magasin, les radiateurs partent comme des petits pains.
"J'ai peur pour l'avenir. Si je n'ai pas de chauffage et que l'on a des soucis de santé, il faudra au moins une salle de bain qui soit chaude. Peut-être que nous ne pourrons plus prendre de douche avec de l'eau chaude, je ne sais pas", dit Petra qui recherche un radiateur pour l'hiver.
"On nous a déjà dit qu'à Berlin ou en Allemagne, les thermostats devraient être baissés de 22 degrés à 17, voire moins", fait savoir Thomas O'Donnell, expert en énergie fossile.
Berlin ouvre la porte à une prolongation des centrales nucléaires
Le chancelier allemand Olaf Scholz a ouvert mercredi la voie à une prolongation de la durée d'exploitation des trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne, Berlin craignant une crise énergétique alors que le bras de fer gazier avec la Russie s'enlise.
Les dernières centrales nucléaires "ne sont pertinentes que pour la production d'électricité et seulement pour une petite partie de celle-ci", mais "cela peut quand même avoir du sens" de ne pas les couper du réseau comme prévu, a affirmé le chancelier allemand.
L'Allemagne a en principe décidé de sortir de l'énergie nucléaire à la fin de cette année.
La raréfaction des livraisons de gaz russe en Allemagne, dans le contexte de la guerre en Ukraine, a toutefois remis sur le tapis la question de maintenir les dernières centrales en activité plus longtemps que prévu.
Berlin doit trancher dans les prochaines semaines sur le sujet en s'appuyant sur une expertise en cours, la deuxième du genre.