Alors que ses partisans occupent toujours le Parlement, Moqtada Sadr a réclamé ce mercredi la dissolution du Parlement et la tenue d’élections anticipées.
Le puissant leader chiite Moqtada Sadr a réclamé ce mercredi la dissolution du Parlement irakien et des législatives anticipées, estimant qu'il n'y avait "aucun intérêt" à dialoguer avec ses adversaires, dans un contexte de paralysie politique totale.
La tension est montée d'un cran en Irak après le rejet par M. Sadr d'un candidat au poste de Premier ministre présenté par ses adversaires, les factions chiites pro-Iran qui forment l'influent Cadre de coordination.
Le Courant Sadriste avait remporté haut la main les dernières législatives d'octobre 2021, avec 73 élus au sein du Parlement de 329 députés.
Mais en juin, M. Sadr avait créé la surprise en faisant démissionner ses députés, n'ayant pas réussi avec ses alliés à faire nommer un Premier ministre et à former un gouvernement "de majorité".
Près de dix mois de tractations et de querelles politiciennes entre les partis n'ont pas permis à l'Irak de désigner un nouveau président de la République ou un chef du gouvernement.
M. Sadr a lancé une campagne de pression maximale contre ses adversaires, et démontré qu'il était encore capable de mobiliser les foules pour faire avancer ses pions : à deux reprises fin juillet ses partisans ont envahi le Parlement, y installant depuis samedi un campement.
Une dissolution du Parlement ne peut être actée que par un vote à la majorité absolue, selon la constitution irakienne. Elle peut être demandée par un tiers des députés, ou par le Premier ministre avec accord du Président de la république.