Grèves : le métro de Londres pratiquement à l'arrêt ce vendredi

Grève dans les transports à Londres, vendredi 19 août 2022, Royaume-Uni
Grève dans les transports à Londres, vendredi 19 août 2022, Royaume-Uni Tous droits réservés Kirsty O'Connor/PA
Par Euronews avec AFP
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Alors que le métro de Londres était pratiquement à l'arrêt ce vendredi, un jour de grève est prévu dans les trains ce samedi au Royaume-Uni.

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Le métro de Londres était quasi paralysé vendredi et le reste du réseau de transports en commun fortement perturbé par une grève pour les salaires face à une inflation au plus haut au Royaume-Uni, au lendemain d'un débrayage massif de cheminots.

"Il n'y a pratiquement aucun service" dans le métro de Londres, même si "deux lignes offrent une circulation réduite" avec un train toutes les 15 minutes environ, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'opérateur de transports publics TfL.

Le trafic des bus, surchargés en raison du repli de nombreux Londoniens sur ce mode de transport, était aussi perturbé.

Devant la station Blackhorse Road (Nord-Est de Londres), des gens rassemblés attendent l'ouverture de l'Overground, réseau de trains de banlieue qui fonctionne vendredi en service réduit.

"Overground seulement, pas de métro aujourd'hui", crie à la cantonade un salarié non-gréviste à l'attention des voyageurs dont un grand nombre n'est pas au courant de la grève.

"Je vais être en retard au travail, je dois me rendre dans le centre de Londres", lance une jeune femme qui sort en courant de la station et se précipite vers les arrêts de bus attenants.

Si de nombreux usagers des trains jeudi se montraient compréhensifs envers les grévistes du rail, certains Londoniens en retard se montraient moins cléments vendredi.

"Je comprends le message (que les grévistes) veulent faire passer à leurs patrons, mais (...) Londres est une grande ville et de nombreuses personnes ont besoin de se rendre à leur travail", critique Catherine Ondo, une vendeuse âgée de 25 ans.

"Je ne sais pas comment je vais me rendre au travail", se désole Greg Skalski, 43 ans, employé dans la construction. Il dénonce "les tarifs de TfL qui ont fortement augmenté" et estime que les salaires de l'opérateur public sont déjà au-dessus de la moyenne du pays.

Le Royaume-Uni connaît ces jours-ci une nouvelle salve de débrayages massifs dans les transports, la poste, les ports, le plus gros mouvement de grève depuis des décennies face à l'inflation. Un nouveau jour de grève est notamment prévu dans les trains samedi.

Les négociations avec la multitude d'opérateurs ferroviaires privés du secteur sont dans l'impasse, selon les syndicats. Ces derniers ont par ailleurs rejeté une offre de hausse salariale de 8% sur deux ans de Network Rail, entreprise publique de gestion des lignes ferroviaires, qu'ils accusent d'être conditionnée à des licenciements massifs.

Le ministre des Transports Grant Shapps, accusé par les syndicats de bloquer la situation, reproche de son côté aux organisations syndicales de refuser des réformes pour moderniser le rail.

Il pourrait passer en force, a-t-il assuré vendredi sur Sky News. "Si nous ne pouvons pas mettre en place ces modernisations, nous devrons (les) imposer", a-t-il dit.

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