Congrès du parti conservateur : Liz Truss interrompue par Greenpeace

La Première ministre britannique lors de la clôture du congrès du Parti conservateur à Birmingham, en Angleterre, mercredi 5 octobre 2022.
La Première ministre britannique lors de la clôture du congrès du Parti conservateur à Birmingham, en Angleterre, mercredi 5 octobre 2022. Tous droits réservés Photo : Kirsty Wigglesworth (Copyright 2022 The AP. All rights reserved.)
Par Euronews avec AFP
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Des militantes de l'ONG Greenpeace ont protesté contre la fin du moratoire décidé par le gouvernement de la Première ministre britannique sur la fracturation hydraulique, une technique polluante d'extraction des hydrocarbures de schiste.

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Deux militantes de Greenpeace ont brièvement interrompu le discours de la Première ministre britannique Liz Truss mercredi lors du congrès du parti conservateur à Birmingham.

"Qui a voté pour cela ?"

"Qui a voté pour cela ?", indiquait la pancarte brandie par ces militantes, rapidement escortées hors de la salle alors que Liz Truss était applaudie par ses partisans.

Greenpeace visait à "dénoncer le déchiquetage des promesses du parti (conservateur) en 2019", a expliqué l'ONG sur Twitter. "La Première ministre fait volte-face sur la fracturation hydraulique, une action climatique forte et des protections environnementales de premier plan. Qui a voté pour cela ?", a écrit Greenpeace.

Face à la crise énergétique, Liz Truss, au pouvoir depuis tout juste un mois, a promis d'accélérer l'exploitation de pétrole et de gaz en mer du Nord. Son gouvernement a d'ores et déjà levé le moratoire sur la fracturation hydraulique, une technique polluante d'extraction des hydrocarbures de schiste.

Elle a aussi refusé de taxer les compagnies pétrolières, malgré les profits records engrangés ces derniers mois.

Liz Truss déterminée à sortir le Royaume-Uni "de la tempête"

L'action de Greenpeace s'est déroulée pendant le discours de la Première ministre britannique qui visait à clore le congrès de son parti, miné par les dissensions internes sur la politique à mener pour sortir le Royaume-Uni de la crise.

Déjà affaiblie après tout juste un mois au pouvoir, Liz Truss a tenté de reprendre l'ascendant mercredi.

"Dans ces temps difficiles, nous devons agir. Je suis déterminée à faire avancer le Royaume-Uni pour nous sortir de la tempête", a lancé Mme Truss, dans un discours sans annonce d'un peu plus d'une demi-heure devant les élus et militants de son parti réunis à Birmingham (centre de l'Angleterre).

Avec la volonté de renouveler un pouvoir conservateur à la tête du pays depuis 12 ans, la Première ministre a affirmé vouloir "en finir avec le cycle de faible croissance" et martelé son objectif de faire "croître l'économie britannique". "Le statu quo n'est pas une option", a-t-elle insisté dans un discours introduit par un tube des années 1990, "Moving on up".

Tentant de faire taire ceux qui, même dans ses rangs, l'accusent d'être déjà hors-jeu après à peine un mois au pouvoir, elle a insisté sur ses priorités : baisser les impôts, améliorer les services publics, en particulier la santé, et lutter contre l'immigration illégale.

La "coalition anti-croissance" dans son viseur

A la tribune, elle s'en est prise à ce qu'elle a appelé la "coalition anti-croissance" regroupant partis d'opposition, syndicats et organisations écologistes.

La Première ministre a aussi défendu une nouvelle fois son approche budgétaire "responsable", alors que son "mini-budget" présenté le 23 septembre pour faire face à la crise du coût de la vie a suscité une foule de critiques cinglantes pour ses baisses d'impôts financées par la dette, et fait chuter la livre sterling.

Sous la pression de sa propre majorité, le gouvernement a renoncé lundi à supprimer la tranche d'imposition la plus élevée, une volte-face en plein congrès qui a affaibli la Première ministre.

Avertissement

Quantité de dossiers minés attendent encore le gouvernement et pourraient alimenter la fronde, comme la suppression de la tranche maximale d'imposition pour les plus riches, que Liz Truss s'est refusée à abandonner définitivement après l'avoir écartée de son "mini-budget".

Mais la colère couve surtout sur la future revalorisation des prestations sociales, à propos de laquelle le nouveau gouvernement ne se juge pas lié par l'engagement pris par Boris Johnson de les augmenter à hauteur de l'inflation.

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