Lula veut accueillir la COP 2025 en Amazonie

La forêt amazonienne en feu, le 16 août 2020 dans l'Etat du Para (Brésil).
La forêt amazonienne en feu, le 16 août 2020 dans l'Etat du Para (Brésil). Tous droits réservés CARL DE SOUZA/AFP or licensors
Par Euronews avec AFP
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"Le Brésil est de retour!": Le président élu du géant latino-américain, Lula, a proposé mercredi d'organiser la conférence mondiale pour le climat en 2025 "en Amazonie", poumon vert indispensable à l'équilibre du climat et de la biodiversité mondiale.

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"Le Brésil est de retour!": Le président élu du géant latino-américain, Lula, a proposé mercredi d'organiser la conférence mondiale pour le climat en 2025 "en Amazonie", poumon vert indispensable à l'équilibre du climat et de la biodiversité mondiale.

Une annonce qui vient revigorer une COP27 à Charm el-Cheikh, engluée dans les désaccords, tout comme la réaffirmation par le sommet du G20 à Bali d'objectifs climatiques ambitieux.

"Nous allons parler au secrétaire général de l'ONU et lui demander que la COP30 se déroule en Amazonie", a déclaré Lula, qui prendra ses fonctions le 1er janvier et effectue à la COP27 son premier déplacement à l'étranger depuis son élection fin octobre. "Le Brésil ne doit pas être isolé" sur la scène internationale, a-t-il souligné. "Le Brésil est de retour" et "sera une force positive pour relever les défis mondiaux", avait-il déjà tweeté mardi, à son arrivée en Egypte.

Sous le mandat de Jair Bolsonaro, le Brésil avait été de fait mis à l'écart, notamment à cause des politiques du président d'extrême droite favorisant l'agro-industrie et le secteur minier, avec une augmentation massive de la déforestation.

Déforestation zéro

Luiz Inacio Lula da Silva a au contraire promis de lutter pour une "déforestation zéro".  Lula a rencontré mardi soir l'émissaire spécial américain pour le climat John Kerry, qui a promis que "nous travaillerons assidûment afin d'atteindre cet objectif (de préservation de l'Amazonie) ensemble". Il a également rencontré l'émissaire chinois pour le climat à la COP.

La Chine et les Etats-Unis sont dans cet ordre les deux premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Les récentes tensions diplomatiques entre les deux pays faisaient craindre pour les négociations sur le climat. Mais les délégués à la COP27, où les discussions sont marquées par des oppositions tranchées, notamment sur les questions financières, ont été rassurés par les conclusions du sommet du G20 à Bali.

Ces pays, qui représentent 80% des émissions mondiales, se sont en effet engagés à poursuivre les efforts pour limiter le réchauffement à 1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris. Ils se sont également prononcés pour la réduction des subventions "inefficaces" aux énergies fossiles, responsables du réchauffement.

Et les présidents américain Joe Biden et chinois Xi Jinping ont eu un long tête-à-tête, s'engageant à relancer leur coopération sur le climat.

"Ebauche faiblarde"

"Les signaux positifs du sommet du G20 devraient donner une bouffée d'air aux négociations en Egypte qui entrent dans leurs derniers jours", a commenté Ani Dasgupta, président du centre de réflexion World Resources Institute.

Harjeet Singh, du réseau d'ONG Climate Action Network, a estimé que ces engagement "globalement positifs" du G20 contrastaient avec "l'ébauche faiblarde" de déclaration finale à la COP27 .

L'accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement nettement en dessous de 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible 1,5°C. Alors que chaque dixième de degré entraîne une multiplication des catastrophes climatiques, les signataires de l'accord s'étaient engagés l'an dernier à la COP26 à "maintenir en vie" l'objectif le plus ambitieux.

Mais selon des observateurs, l'Arabie saoudite et la Chine, membres du G20, avaient fait savoir lors de la COP27 leur réticence, déjà exprimée par le passé, à voir à nouveau cette référence dans le texte final, alors que le monde se dirige vers un réchauffement catastrophique de 2,8°C.

La forêt tropicale amazonienne, dont le Brésil abrite 60% de la surface totale, est le plus grand puits de carbone au monde, primordial pour lutter contre le changement climatique.

Mais sous l'effet du réchauffement et de la déforestation, elle est désormais très fragilisée et, selon une étude publiée en mars, approche plus rapidement que prévu d'un "point de bascule" qui pourrait la transformer en savane.

La protection de l'Amazonie sera une "priorité stratégique" après l'entrée en fonctions de Lula le 1er janvier 2023, a assuré à Charm el-Cheikh l'ancienne ministre de l'Environnement Marina Silva, membre de l'équipe du président élu et pressentie pour reprendre ce ministère.

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