Mea culpa après un chant pro-démocratie hongkongais joué par "erreur" avant un match de rugby

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Par Euronews avec AFP
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🏉 Ce mardi, le président de la fédération asiatique de rugby a présenté ses excuses à Hong Kong après qu’un chant pro-démocratie a été joué à la place de l’hymne national chinois avant un match en Corée du Sud.

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Un chant qui fait du bruit. Ce mardi, la fédération asiatique de rugby a présenté ses excuses au numéro deux du gouvernement hongkongais. Mi-novembre, lors d'un match de rugby à sept, opposant Hong Kong à la Corée du Sud, ce n'est pas l'hymne nationale chinois qui a résonné mais "Glory to Hong Kong", symbole de révolte pro démocrate, provoquant la colère des autorités pro-Pékin.

Le président de la fédération asiatique de rugby (Asia Rugby) s'est excusé ce mardi auprès des dirigeants hongkongais après qu'un chant prodémocratie a été joué à la place de l'hymne national chinois avant un match en Corée du Sud, a affirmé l'exécutif de la ville.

Dans son communiqué publié mardi, il est précisé que Qais Abdulla Al Dhalai, président d'Asia Rugby, est venu à Hong Kong présenter des excuses au numéro deux du gouvernement, Chan Kwok-ki.

Alors gaffe ou acte délibéré ? La fédération plaide une l'"erreur humaine sans arrière-pensée politique ou malveillante, de la part d'un membre subalterne de l'organisateur local". 

Colère et enquêtes

L'affaire a suscité l'ire du gouvernement de la ville et le chef de l'exécutif John Lee a ordonné l'ouverture d'une enquête de police. Il a aussi été demandé à un haut diplomate sud-coréen qu'une enquête soit menée du côté sud-coréen.

La semaine dernière, l'organisation avait donné la même explication mais sans pour autant apaiser la colère des autorités, notamment de députés pro-Pékin qui ont appelé à la dissolution de l'équipe de rugby hongkongaise.

Le président d'Asia Rugby s'est engagé à ce que désormais les organisateurs de tournois se procurent les hymnes nationaux auprès des équipes en compétition à partir d'une liste centralisée gérée par Asia Rugby.

Méprises à répétition

Deux autres méprises autour des hymnes joués lors de matchs opposant Hong Kong à une autre équipe ont été révélées la semaine dernière. Elles se sont produites lors de matchs de la Coupe du monde de rugby ce mois-ci et en juillet. Le bon hymne a été joué mais le titre de la chanson pro-démocratie apparaissait à l'écran. 

"Glory to Hong Kong", écrite par un compositeur anonyme pendant les énormes et parfois violentes manifestations de 2019, est devenue un hymne du mouvement démocratie de la ville, auquel le gouvernement a mis fin.

La police en charge de la sécurité nationale a par ailleurs arrêté lundi un homme de 42 ans soupçonné d'"intention séditieuse" après avoir envoyé des messages en ligne qui, selon eux, incitaient les autres à "insulter l'hymne national". Il doit comparaître mercredi.

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