Le Kosovo accuse la Serbie de semer le trouble pour déclencher une intervention armée

Le ministre serbe de la Défense Milos Vucevic s'entretient avec le chef d'état-major de l'armée serbe Milan Mojsilovic,  en Serbie, 26 décembre 2022
Le ministre serbe de la Défense Milos Vucevic s'entretient avec le chef d'état-major de l'armée serbe Milan Mojsilovic, en Serbie, 26 décembre 2022 Tous droits réservés AP Photo
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Les 120 000 Serbes du Kosovo, qui refusent de reconnaître l'autorité de Pristina, protestent contre l'arrestation d'un ancien policier issu de leur communauté.

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La minorité serbe du Kosovo a érigé mardi de nouveaux barrages bloquant la circulation à Mitrovica, une ville de grande importance située dans le nord du Kosovo. Ces derniers jours la tension est montée d'un cran entre la Serbie et le Kosovo, deux pays qui tentent de normaliser leurs relations sous l'égide de l'Union européenne.

Les 120 000 Serbes du Kosovo, qui refusent de reconnaître l'autorité de Pristina, protestent contre l'arrestation d'un ancien policier issu de leur communauté. Les tensions sont montées d'un cran le 25 décembre, après la diffusion par les médias serbes de supposés échanges de tirs dans la zone au moment où les autorités kosovares tentaient de démanteler un barrage.

Cette information a aussitôt été démentie par la police kosovare qui a affirmé sur sa page Facebook que ses membres n'avaient participé à aucun échange de tirs.

Pristina accuse Belgrade de semer le trouble et de déclencher des incidents qui pourraient servir de prétexte à une intervention armée dans l'ancienne province serbe.

"La stratégie de la Serbie et de la Russie est d'essayer de créer des conflits et des crises partout où l'Occident a un rôle à jouer, ils veulent accroître ce type d'instabilité, pour augmenter leur influence dans la région", explique Skender Pertreshi du Centre kosovar pour les études de sécurité.

La situation avec le Kosovo est "au bord du conflit armé", avait estimé la Première ministre serbe Ana Brnabic la semaine dernière.

Belgrade durcit le ton

Face à ces troubles, le président serbe Alexandre Vucic a dépêché son chef des armées près de la ligne de démarcation, et a ordonné aux militaires d'être au plus haut niveau de préparation au combat.

"Leur problème (les Albanais du Kosovo), ce sont les barricades serbes, qui ne sont qu'une forme de protestation après tout ce qu'ils ont fait, toutes ces histoires de plaques et autres absurdités qu'ils ont inventées pour créer des conflits afin de pouvoir bannir les Serbes du nord du Kosovo et Métochie", a déclaré le dirigeant serbe. 

La Serbie ne reconnaît pas l'indépendance de son ancienne province méridionale, peuplée très majoritairement d'Albanais, qu'elle avait proclamée en 2008.

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