Le Kosovo a déposé ce jeudi sa demande d'adhésion à l'Union européenne

Le Premier ministre kosovar Albin Kurti et le ministre tchèque des Affaires européennes Mikulas Bek
Le Premier ministre kosovar Albin Kurti et le ministre tchèque des Affaires européennes Mikulas Bek Tous droits réservés Bundas Engler/AP
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Par euronews
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Le Kosovo a déposé ce jeudi sa demande d'adhésion officielle à l'Union européenne. Mais le chemin s'annonce laborieux. La Serbie, ancien pays de tutelle, n'a jamais reconnu l'indépendance de ce petit territoire

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C'est à Prague, en République tchèque, que le Premier ministre du Kosovo a déposé jeudi la demande officielle d'adhésion à l'UE.

Le Kosovo, petit territoire d'1,8 million d'habitants, dont l'indépendance est toujours âprement contestée par la Serbie, est le dernier pays des Balkans occidentaux à demander officiellement sa candidature à l'Union européenne. Mais le chemin risque d'être long et laborieux.

Albin Kurti, Premier ministre du Kosovo : "Je répète que nous ne voulons pas de voie rapide, nous ne voulons pas de porte dérobée pour l'intégration à l'UE mais nous voulons la rejoindre le plus tôt possible. Je crois qu'avec notre dévouement et notre volonté, nous allons également faire changer d'avis les éventuels sceptiques."

Alors que les tensions sont toujours très palpables avec Belgrade, la Serbie, qui considère toujours le Kosovo comme une partie de son territoire, ne cache pas son amertume.

Aleksandar Vucic, Président serbe : "Je ne sais pas quels critères s'appliquent pour décider si un territoire est un État ou non. Si un seul, même le plus grand Etat membre de l'UE le pense, s'ils le pensent tous, ou si cela se base sur l'appartenance à l'ONU. Nous devrons nous battre aussi fort que possible pour protéger notre État et nos intérêts nationaux."

La guerre en Ukraine a ravivé l'intérêt de l'Europe pour la stabilisation des Balkans. Mais le Kosovo part avec un lourd handicap : cinq pays européens dont l'Espagne, la Grèce et la Roumanie n'ont jamais reconnu l'indépendance de ce petit territoire de 11000 km2.

Une normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie sera impérative pour une future intégration européenne.
Belgrade soutient les Serbes du nord du Kosovo qui défient les autorités de Pristina, cette région frontalière de la Serbie ayant été le théâtre ces derniers jours d'une escalade marquée par des fusillades et des explosions.

Le Kosovo a déjà présenté sa candidature à l'adhésion au Conseil de l'Europe.

Avec AFP

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