Olaf Scholz en Amérique latine : rencontre avec le président chilien

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président chilien Gabriel Boric au palais présidentiel de La Moneda, à Santiago du Chili, dimanche 29 janvier 2023.
Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président chilien Gabriel Boric au palais présidentiel de La Moneda, à Santiago du Chili, dimanche 29 janvier 2023. Tous droits réservés Photo : Matias Delacroix (Copyright 2023 The AP. All rights reserved.)
Tous droits réservés Photo : Matias Delacroix (Copyright 2023 The AP. All rights reserved.)
Par Euronews avec AFP, EFE
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Le chancelier allemand a réaffirmé dimanche que son pays ne permettra pas que la guerre en Ukraine se transforme en conflit entre la Russie et l'OTAN, après avoir rencontré le président chilien dans le cadre de sa tournée en Amérique latine.

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Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé dimanche que son pays ne permettra pas que la guerre en Ukraine se transforme en conflit entre la Russie et l'OTAN, après avoir rencontré le président chilien dans le cadre de sa tournée en Amérique latine.

"Nous avons contribué à ce qu'il n'y ait pas d'escalade du conflit, car cela aurait de graves conséquences pour le monde entier. Cela conduirait, par exemple, à une guerre entre la Russie et les pays de l'OTAN, cela n'arrivera pas, nous l'empêcherons par tous nos efforts, nous avons réussi jusqu'à présent et nous continuerons à le faire", a déclaré le chef du gouvernement allemand.

"Il s'agit de soutenir l'Ukraine, il s'agit d'avoir un débat sérieux pour prendre les décisions qui doivent être prises et cela ne devrait pas être une compétition (pour savoir) qui envoie le plus d'armes", a-t-il fait valoir.

M. Scholz a expliqué, à Santiago du Chili, que lui et son homologue états-unien Joe Biden"(refusent) d'envoyer des troupes en Ukraine" afin d'éviter une escalade du conflit. 

Création d'un centre de mémoire à Colonia Dignidad

Le président chilien et le chancelier allemand ont également annoncé la construction d'un lieu de mémoire dans l'ancienne Colonia Dignidad.

Cette enclave allemande, située à près de 400 kilomètres au sud de Santiago, fondée en 1961 par le sous-officier nazi et pédocriminel Paul Schaefer, a notamment servi de centre de détention clandestin et de torture durant la dictature militaire chilienne d'Augusto Pinochet(1973-1990). 

Selon les estimations, plus de 100 opposants au régime y auraient été tués par la Dina (la Dirección de Inteligencia Nacional), la police secrète de Pinochet.

Dans ce lieu, Paul Schaefer a notamment soumis plus de 300 personnes, dont beaucoup l'avaient suivi au Chili depuis l'Allemagne, à des travaux forcés, des punitions, des manipulations mentales et, dans certains cas, des abus sexuels.

L'établissement n'a été démantelé qu'en 1991 sur ordre du président Patricio Aylwin (1990-1994).

M. Schäfer, condamné pour abus sexuels en 2006 et décédé en 2010, a fini emprisonné au Chili après avoir été arrêté en Argentine, où il s'était enfui.

Le traité de libre échange entre l'UE et le Mercosur au cœur des discussions

La veille de son déplacement au Chili, le chancelier est arrivé samedi en fin d'après-midi à Buenos Aires, en Argentine, accompagné d'une douzaine de chefs d'entreprises.

L'Argentine et l'Allemagne se sont dites résolues à une conclusion "rapide" du traité de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur.

"Notre objectif est d'arriver enfin à une conclusion rapide" de l'accord avec le Mercosur (union douanière entre Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) qui a "une importance spéciale", a déclaré M. Scholz.

Le président argentin Alberto Fernandez a lui aussi souligné qu'à l'image du président brésilien Lula, avec lequel il s'est entretenu, Brasilia et Buenos Aires souhaitent "finaliser une fois pour toutes" cet accord.

Signé en 2019, l'accord de libre échange n'a jamais été ratifié en raison notamment d'inquiétudes sur la politique environnementale de Jair Bolsonaro, l'ex-président d'extrême droite prédécesseur de Lula.

Rencontre prévue avec Lula

Le chancelier allemand est attendu au Brésil de lundi à mercredi.

Olaf Scholz sera ainsi le premier dirigeant occidental à rencontrer le président brésilien Lula depuis sa réélection.

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