Protestations des agriculteurs contre l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur

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Par Joanne Massard avec AFP
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Des centaines d'agriculteurs ont protesté devant le parlement irlandais contre l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur.

L'Union Europénne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) se sont entendus le 28 juin sur un vaste traité de libre-échange négocié depuis 20 ans et concernant près de 770 millions de consommateurs.

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L'annonce de cet accord de libre-échange suscite l'inquiétude chez les agriculteurs et les défenseurs de l'environnement.

A Dublin, des centaines d'agriculteurs protestent contre l'accord commercial

Des centaines d'agriculteurs ont défilé devant le parlement irlandais. Tous s'opposent à l’accord commercial de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mercosur.

Selon eux, cet accord les placerait face à une concurrence déloyale, qu’ils dénoncent depuis des mois. Ils affirment que ce texte menacera les exportations de bœufs irlandais vers l'Europe, les revenus agricoles et la santé économique de l'Irlande rurale.

En vertu de l'accord, Le Mercosur pourrait exporter vers l’Europe plusieurs milliers de tonnes de viande bovine.

Les éleveurs français, italiens, espagnols, irlandais et polonais ont demandé au Parlement européen et aux États membres de rejeter l'accord UE/Mercosur, craignant pour l'avenir de leur secteur et la santé des consommateurs.

Préoccupations diverses des politiciens français

En France, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye estime que les pays du bloc sud-américain doivent donner des « garanties », en matière d’environnement. Les normes sanitaires sont également un problème. "Nous souhaitons que soyons capables de nous assurer de leur conformité aux normes sanitaires européennes non seulement sur les produits eux-mêmes mais aussi sur la fabrication processus" s'est-elle exprimée.

Emmanuel Macron a exprimé mercredi en Conseil des ministres des "interrogations" sur les conditions "environnementales", "sanitaires" et ayant trait "aux filières sensibles" de l'accord entre l'UE et les pays du Mercosur, a rapporté la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

Le texte UE/Mercosur "doit être finalisé à l'automne par les négociateurs et ce temps doit être mis à profit pour qu'on puisse lever un certain nombre de doutes et d'interrogations", a-t-elle conclu.

Près de 770 millions de consommateurs et 18 000 milliards d'euros de PIB sont en jeu : s'il entre en vigueur, le texte serait l'un des plus vastes accords commerciaux jamais conclu par l'UE.

Dans ce contexte, l’approbation du compromis par les 28 États membres puis le Parlement européen, désormais nécessaire pour que le texte entre en vigueur, semble plus incertaine que jamais.

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