Au poste-frontière de Cilvegozu, après avoir tout perdu, des dizaines de familles syriennes attendent de pouvoir retrouver leurs proches en Syrie.
Au poste-frontière de Cilvegozu, un des rares passages que le régime syrien a accepté d'ouvrir pour que l'aide puisse entrer en Syrie et atteindre certaines des zones touchées par les tremblements de terre, les camions ne sont pas les seuls à patienter.
Des dizaines de familles syriennes attendent de pouvoir rentrer dans leur pays elles aussi. Certains racontent qu'ils vivent en Turquie depuis plusieurs années mais que leurs maisons ont été détruites dans cette tragédie. Pour beaucoup, la priorité est maintenant de rentrer et d'essayer de rejoindre leurs proches, peut-être blessés ou tués dans cette catastrophe. Ils veulent voir si quelque chose de leur vie antérieure est encore debout.
Jamal a 55 ans, il vient d'Idlib et veut rentrer dans sa ville, malgré la guerre.
"Mes proches sont blessés", explique-t-il. Comme la plupart des gens qui attendent à la frontière, Jamal a quitté la Syrie pour tenter d'avoir une vie meilleure en Turquie, il y a plusieurs années. Le tremblement de terre de la semaine dernière a détruit le peu de choses que ces personnes avaient réussi à reconstruire et leur offre un choix impossible : rester dans une zone sinistrée ou retourner dans une région en guerre.