Guerre en Ukraine : le chef de l'état-major russe réapparaît après la rébellion de Wagner

le ministre de la Défense Sergueï Choïgou (à gauche) et le chef de l'état-major russe Valéri Guérassimov (à droite)
le ministre de la Défense Sergueï Choïgou (à gauche) et le chef de l'état-major russe Valéri Guérassimov (à droite) Tous droits réservés euronews via Reuters
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Par euronews avec AFP
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Le chef de l'état-major russe et commandant des opérations militaires en Ukraine, Valéri Guérassimov, a fait sa première apparition publique depuis la rébellion avortée du groupe Wagner, qui le visait personnellement.

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Une vidéo, diffusée lundi par le ministère russe de la Défense, montre Valéri Guérassimov présidant une réunion où il est informé d'une tentative de l'armée ukrainienne de mener, dimanche, des frappes de missiles en Russie et contre la Crimée.

Lors de cette réunion non-datée, le chef de l'état-major des forces aérospatiales russes, le général Victor Afzalov, affirme que trois missiles ukrainiens S-200 ont été abattus par la défense anti-aérienne. "Pas de victimes, ni de dégâts", précise-t-il.

Selon lui, ces missiles visaient le vital pont de Kertch, entre la Russie et la Crimée annexée, et l'aérodrome de Morozovsk, dans la région russe de Rostov-sur-le-Don, frontalière de l'Ukraine.

Deux autres missiles S-200 ukrainiens ont été neutralisés grâce aux systèmes de brouillage électronique, selon le général Victor Afzalov.

Avec le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, M. Guérassimov, était visé directement par la révolte éclair menée du 23 au 24 juin par le patron de Wagner, Evguéni Prigojine.

Depuis l'échec de cette mutinerie, des rumeurs, non confirmées face à l'opacité du pouvoir russe, font état de remaniements au sein du commandement militaire, notamment concernant le général Sergueï Sourovikine, longtemps allié de Wagner.

Sur les images de la réunion diffusées lundi par l'armée russe, Sergueï Sourovikine, qui est toujours officiellement commandant des forces aéro-spatiales et l'un des adjoints de Valéri Guérassimov concernant les opérations en Ukraine, n'était pas présent.

L'Ukraine affirme avoir repris 14 kilomètres carrés en une semaine

L'armée ukrainienne a repris aux forces russes 14 kilomètres carrés dans l'est et le sud du pays la semaine dernière dans le cadre de sa contre-offensive, a affirmé lundi un de ses porte-paroles, Andriï Kovaliov.

"Plus de 10 km2 de terres ukrainiennes ont été libérés dans le sud de l'Ukraine la semaine dernière", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne, précisant que 4 km2 ont également été libérés "dans le secteur de Bakhmout", dans l'est.

Ces chiffres portent à 193 km2 la surface totale reprise par l'Ukraine depuis le lancement de sa contre-offensive début juin.

Selon Andriï Kovaliov, l'armée ukrainienne a en effet repris "169 km2 dans les secteurs de Melitopol et de Berdyansk", les deux principales villes du sud de l'Ukraine actuellement sous le contrôle de la Russie, et 24 km2 dans le secteur de Bakhmout, ville récemment capturée par Moscou après un long siège extrêmement meurtrier.

"Les militaires ukrainiens se retranchent sur les lignes atteintes, infligent des dommages par l'artillerie sur les cibles ennemies identifiées. L'ennemi résiste, transfère des unités, utilise activement ses réserves. Des combats intenses se déroulent ici", a précisé M. Kovaliov au sujet de la situation à Bakhmout.

De l'aveu du président Volodymyr Zelensky, la contre-offensive ukrainienne progresse lentement contre les forces russes, retranchées derrière de puissantes lignes défensives.

Vendredi, Kiev a obtenu des Etats-Unis la livraison de controversées bombes à sous-munitions, interdites dans de nombreux pays. L'Ukraine réclame également plus d'artillerie et la livraison d'avions de combat F-16.

Ce nouveau bilan de la contre-offensive intervient alors que Volodymyr Zelensky est attendu mardi à Vilnius, en Lituanie, pour un sommet de l'Otan qui abordera la question de la demande d'adhésion de Kiev à l'Alliance.

Un bombardement russe sur un centre d'aide humanitaire fait quatre morts

Quatre personnes ont été tuées en Ukraine dans un bombardement russe sur un centre de distribution d'aide humanitaire à Orikhiv (centre), a annoncé lundi le gouverneur régional, qualifiant la frappe de "crime de guerre".

"Ils ont frappé un centre de distribution d'aide humanitaire dans une zone résidentielle (...) Quatre personnes sont mortes sur place: des femmes âgées de 43, 45 et 47 ans, et un homme de 47 ans", a affirmé le gouverneur Iouri Malachko sur les réseaux sociaux.

Le procureur général ukrainien a précisé dans un communiqué que la frappe a eu lieu dimanche aux alentours de 13H20 (10H20 GMT) et qu'elle a également blessé 13 personnes.

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Selon le ministère ukrainien de l'Intérieur, elle a visé un collège "au moment où des civils recevaient de l'aide humanitaire".

"Une bombe aérienne a totalement détruit le bâtiment", a indiqué le ministère sur Telegram, précisant que des bâtiments résidentiels et des infrastructures civiles situés à proximité ont également été endommagés.

Des images des dégâts ont été diffusées, montrant un bâtiment en briques de deux étages totalement détruit, entouré d'une multitude de poutres cassées et de débris.

Orikhiv, une ville d'environ 14 000 habitants avant la guerre, est situé dans la région de Zaporijjia, un des quatre territoires ukrainiens dont la Russie a revendiqué l'annexion en 2022 même si son armée ne les contrôle pas entièrement.

La ville est proche de la ligne de front, où les forces ukrainiennes tentent depuis début juin de reprendre aux forces russes des positions très fortifiées.

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