Maintenant sa pression sur le secteur pétrolier russe - ce qui diminue les revenus du Kremlin et crée le chaos aux stations service pour les "Russes ordinaires" - les Forces aériennes de l'Ukraine ont, pour la quatrième fois depuis le début de l'automne, frappé la raffinerie de Saratov.
L'état-major général à Kyiv a confirmé que dans la nuit du 3 novembre, des unités des Forces de défense ont attaqué la raffinerie de pétrole qui fait partie de la société Rosneft dans la région de Saratov, en Russie.
Les frappes ont d'abord été rapportés par les chaînes privées Telegram russes et ukrainiennes qui citaient des témoins sur place et des analystes.
Les militaires ukrainiens ont indiqué que la raffinerie de Saratov est l'une des plus anciennes entreprises de raffinage de pétrole de Russie. En 2023, son volume de traitement s'élevait à 4,8 millions de tonnes. L'entreprise "contribue à l'approvisionnement des forces armées russes".
La raffinerie de Saratov est spécialisée dans la production d'essence, de gazole, de fioul, ainsi que de diverses marques de bitume, de gazole sous vide, de soufre technique : au total, plus de 20 types de produits pétroliers.
« Les forces de défense mettent en œuvre de manière constante un ensemble de mesures visant à détruire les éléments critiques de la base militaro-industrielle de l'État terroriste afin de le priver de la capacité de poursuivre son agression, » peut-on lire dans le communiqué de l'état-major.
Le ministère russe de la Défense a, quant à lui, indique qu'entre 23 heures dimanche soir et 7 heures lundi matin, "64 drones ukrainiens ont été interceptés et détruits", dont 29 au-dessus du territoire de la région de Saratov. Le gouverneur de la région de Saratov, Roman Busargin, n'a parlé que de la menace des drones ; il n'y a eu aucun commentaire officiel sur l'attaque de la raffinerie.
La raffinerie de Saratov a été prise pour cible par des drones ukrainiens pour la quatrième fois depuis le début de l'automne. Les attaques précédentes ont eu lieu les 16 et 20 septembre, ainsi que le 20 octobre.
La Russie continue sa campagne meurtrière contre les civils ukrainiens
Lundi matin, la police nationale ukrainienne a déclaré avoir enregistré 2 328 frappes russes sur la ligne de front et les zones résidentielles dans la région de Donetsk. Trois civils ont été tués et des bâtiments résidentiels ont été détruits.
Les forces russes ont attaqué la ville de Dnipro avec des roquettes. Les autorités locales ont signalé des dommages aux entreprises (sans préciser de quel type), une personne a été blessée.
Dans la région de Soumy, un habitant a été tué par un drone russe au cours de la nuit. Selon le chef de l'administration militaire locale Oleh Hrygorov, « les Russes ont cyniquement ciblé des personnes, délibérément, la nuit, pendant leur sommeil. »
Dans la région de Kharkiv, cinq personnes ont été blessées à la suite d'attaques russes.
Trump n'envisage pas de remettre les Tomahawks à l'Ukraine
Interrogé à bord d'Air Force One sur la possibilité que son administration fournisse à l’Ukraine des missiles Tomahawk à longue portée, le président américain Donald Trump a répondu : « Non, du moins pas pour l’instant.»
Il a précisé qu’il pourrait « changer d’avis », mais que sa réponse pour le moment était « non ».
Interrogé sur une éventuelle "dernière goutte d'eau" quant aux refus persistants de Vladimir Poutine de mettre fin à la guerre en Ukraine, le locataire de la maison-Blanche a lancé :
« Il n’y aura pas de goutte d’eau qui fera déborder le vase. Parfois, il faut laisser les camps se battre. Et ils se battent. C’est une guerre difficile pour Poutine. Il a perdu beaucoup de soldats, peut-être un million. Mais pour l’Ukraine, les combats sont tout aussi durs. »
Début octobre, Trump a évoqué pour la première fois la possibilité de transférer des missiles Tomahawk à l'Ukraine. Il devait l'annoncer officiellement lors d'une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 17 octobre, mais cela ne s'est pas produit. Trump a alors déclaré que les États-Unis en avaient besoin pour leurs propres besoins.
Le 31 octobre, CNN a rapporté, citant des sources, que le Pentagone estimait que les États-Unis disposaient d'un nombre suffisant de missiles Tomahawk et que leur transfert à l'Ukraine n'aurait pas d'impact négatif sur son propre arsenal. Selon la chaîne, cette conclusion avait été tirée avant la rencontre entre Trump et Zelensky.