La France a réagi mercredi en accusant Moscou de faire "délibérément" courir un risque à la sécurité alimentaire mondiale.
Alors que l'Ukraine tente d'exporter ses céréales par des voies alternatives, comme le port roumain de Constanța, Ankara insiste pour relancer l'Accord céréalier en mer Noire... Lors d'une récente conversation téléphonique, le président turc a exhorté son homologue russe à renouveler l'initiative.
Mais Dmitri Peskov, Porte-parole de la Présidence russe, précise : "l__a Russie est prête à revenir immédiatement à l'accord lui-même, non seulement aux négociations, mais à l'accord lui-même. Elle est prête à le faire immédiatement. Mais l'accord doit prendre en compte la partie qui concerne la Fédération de Russie. Jusqu'à présent, cela n'a pas été fait, comme vous le savez."
Une déclaration qui n'est pas passée inaperçue aux Nations Unies. L'ambassadrice américaineLinda Thomas-Greenfield commente : "nous avons vu des indications selon lesquelles la Russie voudrait reprendre les discussions. Nous attendrons donc de voir si cela se produira réellement."
Au même moment, la Russie continue de bombarder les infrastructures portuaires ukrainiennes, essentielles pour ses exportations de céréales.
Ce mercredi au petit matin, des frappes russe ont ciblé port d'Izmail, sur le Danube, proche de la frontière roumaine, et détruit plusieurs dizaines de milliers de tonnes de produits agricoles.