Crise migratoire à Lampedusa : Ursula von der Leyen sur place ce dimanche

Des migrants devant le centre d'accueil sur l'île sicilienne de Lampedusa, dans le sud de l'Italie, samedi 16 septembre 2023.
Des migrants devant le centre d'accueil sur l'île sicilienne de Lampedusa, dans le sud de l'Italie, samedi 16 septembre 2023. Tous droits réservés Cecilia Fabiano/LaPresse
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Par Euronews
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Des milliers de migrants sont arrivés ces derniers jours sur l'île italienne de Lampedusa, relançant l'épineux débat sur le partage des responsabilités dans l'Union européenne. La présidente de la Commission Ursula von der Leyen se rendra sur place ce dimanche.

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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur l'île italienne de Lampedusa, à l'invitation de la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

Entre lundi et mercredi, environ 8 500 personnes, soit plus que l'ensemble de la population de l'île, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon les chiffres de l'agence des Nations unies pour les migrations. Le centre d'accueil des migrants construit sur l'île est prévu pour moins de 400 personnes.

Située à moins de 150 km du littoral tunisien, Lampedusa est l'un des premiers points d'escale pour les migrants qui franchissent la Méditerranée en espérant gagner l'Europe. Chaque année pendant l'été, ils sont des dizaines de milliers à prendre la mer sur des embarcations de fortune.

Cette crise migratoire fait depuis 48 heures l'objet d'une intense activité diplomatique. Une conférence téléphonique a réuni samedi après-midi les ministres de l'Intérieur français, italien et allemand.

Pression "insoutenable"

Giorgia Meloni a estimé vendredi soir que la pression migratoire subie par son pays était "insoutenable" du fait d'une "conjoncture internationale difficile" essentiellement en Afrique.

Elle a demandé à Ursula von der Leyen de venir constater par elle-même la situation sur le terrain et au président du Conseil européen Charles Michel, de mettre la question migratoire à l'ordre du jour du sommet de l'UE en octobre.

Le président français Emmanuel Macron a lui défendu un "devoir de solidarité européenne" avec l'Italie alors que Berlin vient de suspendre l'accueil volontaire de demandeurs d'asile en provenance de ce pays en raison d'une "forte pression migratoire" et du refus de Rome d'appliquer des accords européens.

L'Allemagne semble toutefois également prête à tendre la main à Rome, sous condition : les relocalisations prévues par le "mécanisme volontaire de solidarité européen" pourront être remises en ooeuvre"à tout moment si l'Italie remplit son obligation de reprendre les réfugiés" conformément aux règles de l'UE.

La présidente de la Commission européenne, avec le soutien appuyé de Mme Meloni, a signé en juillet un accord avec la Tunisie pour tenter de réduire le flot des migrants arrivant des côtes tunisiennes, en échange d'une aide financière à ce pays nord-africain confronté à de graves difficultés économiques.

La Ligue, le parti anti-immigration de Matteo Salvini, membre de la coalition au pouvoir, a tiré à boulets rouges sur cet accord.

Faute de place dans le centre d'accueil de Lampedusa, des centaines de personnes ont dû dormir dehors, dans la rue, bénéficiant parfois de la générosité des habitants qui leur ont apporté de l'eau et de la nourriture.

Un total de plus de 127 000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de l'année, près du double par rapport à la même période en 2022.

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