L'ONU dément l'entrée d'un deuxième convoi humanitaire dans la bande de Gaza

Des camions transportant de l'aide humanitaire entrent dans la bande de Gaza à Rafah, samedi 21 octobre 2023
Des camions transportant de l'aide humanitaire entrent dans la bande de Gaza à Rafah, samedi 21 octobre 2023 Tous droits réservés Hatem Ali/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Par euronews
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Les informations sont contradictoires. Les médias égyptiens annonçaient le passage de 17 nouveaux camions d'aide humanitaire dans la bande de Gaza en début d'après-midi. Ce soir, la porte-parole de l'UNRWA, Juliette Touma dément.

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Ce dimanche, les médias égyptiens et l'AFP annonçaient, en début d'après-midi, que 17 nouveaux camions avaient pu franchir le point de passage de Rafah, depuis l'Égypte. Mais en fin de journée, la porte-parole de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, Juliette Touma, affirmait qu'aucun camion n'avait franchi le point de passage de Rafah ce dimanche. 

L'agence de presse Reuters affirme de son côté que le second convoi est bien entré dans le terminal côté égyptien, mais qu'à ce moment là, une explosion a retenti, les ambulances ont alors été déployées côté égyptien. Sept personnes ont été blessées et transportées à l'hôpital. 

Peu après, l'armée israélienne a annoncé qu'elle avait frappé "par erreur" une position égyptienne près de la frontière, se disant "désolée", mais sans donner d'autres détails.

En revanche, six camions-citernes ont acheminé dimanche après-midi du carburant à la bande de Gaza depuis le terminal de Rafah, selon Juliette Touma, un journaliste de l'AFP et un responsable palestinien du point de passage.

Un responsable du terminal a confirmé sous couvert d'anonymat que ce carburant était déjà stocké dans un réservoir situé dans le point de passage entre le territoire palestinien et l'Egypte.

Cinq agences humanitaires de l'ONU qualifient la situation dans la bande de Gaza de "catastrophique".

Une vingtaine de camions chargés d'aide humanitaire sont bien arrivés samedi à l'entrepôt de l'ONU dans la bande de Gaza : des fournitures médicales, de l'eau et de la nourriture seront distribuée directement aux organisations qui en ont besoin, comme les hôpitaux, les écoles ou les abris.

Mais cette cargaison, tous sur le terrain s'accordent à dire que c'est une "goutte d'eau" par rapport à ce dont les Gazaouis ont besoin.

"Ce qui est arrivé aujourd'hui, samedi, ce n'est pas assez, juste un ou deux camions contenant des fournitures médicales spécifiques. Nous ne savons pas pour l'instant quelle est la variété des fournitures et quelle est leur qualité. Nous sommes actuellement en coordination avec l'UNRWA, qui distribuera ces fournitures à toutes les unités du ministère de la santé qui en ont besoin en cas d'urgence", explique Mahmoud Hamad, fonctionnaire du ministère de la santé de Gaza.

Avant la guerre, une centaine de camions transportant de l'aide entraient chaque jour dans la bande de Gaza. Un peu moins de 200 attendent encore leur autorisation de passage.

Mais Israël insiste pour participer aux inspections des cargaisons, afin d'empêcher l'envoi d'armes ou d'autre matériel qui pourraient être utilisés par le Hamas. 

Israël veut également interdire les livraisons de carburant. 

Les travailleurs humanitaires, quant à eux, insistent sur le fait que le carburant est vital, pour les générateurs d'électricité et les pompes de désalinisation.

Le manque de carburant met aussi en péril le fonctionnement des couveuses de plus de 120 nouveau-nés prématurés, a averti l'Unicef.

Sources additionnelles • AFP, AP

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