Guerre entre le Hamas et Israël : les premiers camions d’aide humanitaire sont arrivés à Gaza

Un premier convoi d’aide humanitaire a commencé samedi à traverser le terminal de Rafah depuis l’Egypte, vers l’enclave palestinienne de Gaza.
Un premier convoi d’aide humanitaire a commencé samedi à traverser le terminal de Rafah depuis l’Egypte, vers l’enclave palestinienne de Gaza. Tous droits réservés AFP
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Par Euronews avec AFP
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20 camions d’aide humanitaire sont entrés dans la bande de Gaza depuis l’Egypte, samedi 21 octobre.

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Alors que le conflit entre dans son 15ème jour, et que les bombardements de l’armée israélienne sont incessants dans la bande de Gaza sous blocus complet depuis deux semaines, l’aide humanitaire a commencé à passer de l’Egypte, via le terminal de Rafah, vers l’enclave palestinienne.

La télévision d’Etat égyptienne a montré, ce samedi 21 octobre vers 10 heures (9 heures à Paris), plusieurs camions d’aide humanitaire traverser l’immense porte du poste-frontière côté égyptien.

Vingt camions du Croissant-Rouge égyptien, qui se charge de l’acheminement de l’aide des différentes agences de l’ONU, sont entrés dans le terminal égyptien, a constaté un correspondant de l’AFP sur place.

Côté terminal palestinien, un journaliste de l’AFP a vu 36 semi-remorques vides entrer dans le terminal en direction de l’Egypte, en préparation du chargement de l’aide.

Quatre ambulances, deux véhicules de l’ONU et deux véhicules de la Croix-Rouge étaient également visibles côté palestinien.

"Le premier convoi ne doit pas être le dernier", a prévenu samedi le patron de l’humanitaire de l’ONU Martin Griffiths, présent au Caire pour un "Sommet pour la paix". "Je suis confiant que ce chargement sera le début d’un effort durable pour fournir des biens essentiels -notamment de la nourriture, de l’eau, des médicaments et du carburant- aux Gazaouis de façon sécurisée, inconditionnelle et sans obstacle", a-t-il ajouté, alors que les cargaisons de samedi ne contiennent, selon les médias égyptiens, que de l’aide alimentaire et médicale et non du carburant, vital dans la bande de Gaza dont l’unique centrale électrique est à l’arrêt.

"Une goutte d’eau dans l’océan des besoins"

Cela faisait plusieurs jours que des tonnes d’aide, 175 camions, s’entassaient dans l’attente d’un passage vers les 2,4 millions de Gazaouis, pour moitié des enfants, sans eau ni électricité ni carburant.

Israël a autorisé, à la demande des Etats-Unis, l’entrée d’aide via Rafah, seule issue de Gaza sur le monde qu’il ne contrôle pas. A condition qu’elle n’arrive qu’aux "civils". Vendredi, Joe Biden avait promis qu’après des réparations de la route en très mauvais état "les 20 premiers camions" d’aide humanitaire entreraient dans Gaza "dans les prochaines 24 à 48 heures".

Mais l’accord conclu par le président américain et l’Egypte pour autoriser l’entrée de ces camions n’est qu’une "goutte d’eau dans l’océan des besoins", a mis en garde à Genève, le directeur des urgences de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). "Il faudrait 2 000 camions", a déclaré Michael Ryan.

L’aide humanitaire à Gaza devra être "conséquente", de l’ordre de 100 camions par jour, et devra être sécurisée, a affirmé de son côté, Martin Griffiths, expliquant que les différents personnels de l’ONU, qui se trouvent dans la bande de Gaza - y compris les 14 000 employés de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA)- seront ensuite en mesure de la distribuer.

"Deuxièmement, nous devons être en mesure d’atteindre les gens en toute sécurité", a insisté Martin Griffiths, rappelant que le droit humanitaire international fait l’obligation aux organisations humanitaires de fournir de l’aide là où les gens s’estiment être en sécurité.

Eau, nourriture, médicaments… les Gazaouis manquent de tout

Les Gazaouis manquent de tout : nourriture, médicaments, purificateurs d’eau, produits d’hygiène, couvertures… A Gaza, la situation est "plus que catastrophique" avec des stocks quasiment vides après des dizaines de jours de guerre, explique Sara Alzawqari, responsable de la communication de l’Unicef pour le Golfe. "Nous nous efforçons de faire fonctionner la seule usine de dessalement d’eau en état de marche dont la capacité est très réduite" par les pénuries de fuel et de courant maintenant que l’unique centrale électrique de Gaza est à l’arrêt, poursuit-elle.

Près de 3 500 personnes ont été tuées à Gaza, selon le ministère palestinien de la Santé contrôlé par le Hamas. Des quartiers entiers ont été rasés et se sont retrouvés sans eau, sans nourriture ni électricité, et plus d’un million de personnes ont été déplacées après le siège imposé par Israël le 9 octobre à Gaza, déjà soumise à un blocus terrestre, maritime et aérien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

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