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Le Parlement hongrois adopte une loi pour lutter contre "les interférences étrangères"

Viktor Orban (au centre) au Parlement hongrois mercredi 13 décembre, à la veille du Conseil européen.
Viktor Orban (au centre) au Parlement hongrois mercredi 13 décembre, à la veille du Conseil européen. Tous droits réservés  Szilard Koszticsak/MTI - Media Service Support and Asset Management Fund
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Par Zoltan Siposhegyi & (adapté de l'anglais) avec AFP
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Le Parlement hongrois a adopté mardi soir une série de mesures instaurant une autorité de surveillance chargée de prévenir "les interférences étrangères" dans le processus électoral, avec des peines de prison à la clé.

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Le Parlement hongrois a adopté mardi soir une série de mesures instaurant une autorité de surveillance chargée de prévenir "les interférences étrangères" dans le processus électoral, avec des peines de prison à la clé.

Les textes ont été approuvés à une large majorité dans un Parlement dominé par le parti Fidesz de Viktor Orban, pour une entrée en vigueur prévue début février.

Destinée à "protéger la souveraineté" du pays d'Europe centrale, ce paquet législatif est vu par les détracteurs du Premier ministre nationaliste comme une nouvelle offensive pour museler les contre-pouvoirs.

Une autorité spécialisée, inscrite dans la Constitution, va être mise en place. Elle aura pour mission "d'identifier et d'enquêter sur les organisations qui reçoivent de l'argent de l'étranger" dans le but "d'influencer le choix des électeurs".

"Cette législation ferme la porte à toute tricherie électorale et prévoit des sanctions pouvant aller jusqu'à trois ans de prison pour quiconque utiliserait des fonds étrangers dans une campagne", avait expliqué en novembre Mate Kocsis, chef du groupe parlementaire du Fidesz.

Le gouvernement, qui accuse régulièrement Bruxelles et "diverses organisations" de "distribuer des milliards d'euros" à l'opposition, durcit ainsi son arsenal avant les élections municipales et européennes organisées en juin 2024.

La création d'une telle autorité a suscité de nombreuses critiques ces dernières semaines.

Le Conseil de l'Europe s'est inquiété fin novembre d'un "risque" pour les droits humains, appelant la Hongrie à faire marche arrière.

Placé "sous l'autorité d'un président nommé par le président de la République sur proposition du Premier ministre", un "Bureau pour la défense de la souveraineté" disposerait "d'une autorité illimitée pour demander des données sensibles et des informations privées à quiconque, sans contrôle et sans recours juridique", avait alerté la Commissaire aux droits de l'Homme Dunja Mijatovic.

Plusieurs ONG de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont dénoncé dans un communiqué la volonté du gouvernement de "faire taire les voix critiques".

"Journalistes, entreprises, syndicats, églises et municipalités pourraient également être ciblés", ont-ils prévenu.

Les Etats-Unis, par la voix de leur ambassadeur en Hongrie David Pressman, ont également exprimé leur préoccupation.

"L'autorité proposée a un mandat dont l'ampleur est à couper le souffle", avait-il estimé début décembre, fustigeant un texte "à faire pâlir la loi russe sur les agents de l'étranger".

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