Les autorités du Bélarus ont annoncé lundi les résultats préliminaires des élections législatives et locales, auxquelles seuls les candidats fidèles au régime autoritaire d'Alexandre Loukachenko étaient autorisés à participer.
Sans surprise, le vote, qualifié de "farce insensée" par la cheffe l'opposition, a encore consolidé les 30 ans de règne du président du Bélarus qui a par ailleurs déclaré dimanche son intention de briguer un nouveau mandat de cinq ans lors de l'élection présidentielle de l'année prochaine.
Dans le détail, la plupart des candidats appartenaient aux quatre partis officiellement enregistrés : Belaya Rus, le Parti communiste, le Parti libéral-démocrate et le Parti du travail et de la justice.
La Commission électorale centrale a déclaré que 73 % des 6,9 millions d'électeurs éligibles du pays ont voté, occupant les 110 sièges du parlement national et 12 514 sièges des conseils locaux.
Le scrutin de dimanche était le premier depuis le vote controversé de 2020 qui avait déclenché une vague de manifestations sans précédent dans le pays et qui s'était soldé par plus de 35 000 personnes arrestations d'opposants.
Lundi, Vladimir Poutine a félicité son homologue pour "la victoire confiante des forces patriotiques du Bélarus" qui a contribué "à assurer la stabilité politique interne".
La chef de l’opposition Sviatlana Tsikhanouskaya, en exil en Lituanie voisine, avait appelé au boycott.
Le Département d'État américain a qualifié le vote de dimanche d''imposture", le porte-parole Matthew Miller soulignant qu'il s'est déroulé "dans un climat de peur dans lequel aucun processus électoral ne peut être qualifié de démocratique".
Les autorités locales ont par ailleurs refusé, pour la première fois, d’inviter des observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe à surveiller le scrutin.