Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, a rencontré le nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian, mardi, à Téhéran.
L'Iran et la Russie ont convenu d'"accélérer" leurs relations bilatérales, selon un rapport faisant état d'une réunion qui s'est tenue à Téhéran mardi.
Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, s'est rendu en Iran pour rencontrer le président récemment élu, Masoud Pezeshkian, dans un contexte d'hostilités croissantes au Moyen-Orient.
Accélérer les relations stratégiques
Dans un document fourni par le gouvernement iranien, Masoud Pezeshkian aurait désigné la Russie comme l'un des "pays amis" de l'Iran, tout en qualifiant le développement des relations de "stratégique".
L'Iran a fourni à la Russie des drones Shahed pour soutenir son assaut en Ukraine, dans le cadre d'un partenariat militaire de longue date.
Le rapport détaille également la nécessité pour l'Iran de mettre en œuvre les "accords" conclus entre les deux pays, le délégué russe soulignant sa volonté d'accélérer la construction du corridor Nord-Sud, un réseau de transport de 7 200 kilomètres reliant plusieurs pays, dont la Russie et l'Iran.
"Les relations entre les deux pays se développent dans tous les secteurs et les perspectives de développement des interactions sont très bonnes", affirme Sergueï Choïgou.
Masoud Pezeshkian a également évoqué le conflit à Gaza, décrivant les récentes pertes civiles à Gaza et l'assassinat du principal dirigeant du Hamas, Ismail Haniyeh, comme des "violations des lois internationales".
Le nouveau président iranien a par ailleurs déclaré qu'Israël recevrait une "réponse" pour son "crime et son arrogance".
Établir un monde multipolaire
Masoud Pezekshkian s'en est également pris à l'Occident : "Nous pensons que l'ère de la domination mondiale de certaines puissances, dont les États-Unis, est révolue".
"Le partage des positions et la coopération entre l'Iran et la Russie dans le sens de la promotion d'un monde multipolaire conduiront certainement à une plus grande promotion de la sécurité et de la paix dans le monde", ajoute-t-il, selon le rapport.
Ces discussions interviennent alors que les États-Unis et leurs alliés s'efforcent d'éviter une escalade régionale du conflit entre Israël et le Hamas après la mort de militants alliés à l'Iran.
La Commission européenne et ses dirigeants ont appelé à plusieurs reprises au calme dans la région. Mardi, un porte-parole a déclaré à des journalistes à Bruxelles que les fonctionnaires de l'UE poursuivaient leurs efforts pour apaiser les tensions.