Appelant à la démission du Premier ministre albanais, des partisans de l'opposition ont violemment affronté les forces de l’ordre, lors d'une manifestation à Tirana lundi soir.
Des manifestants anti-gouvernementaux de droite ont affronté la police et lancé des cocktails Molotov, dans la capitale albanaise lundi soir. Ceux-ci exigent la démission du Premier ministre Edi Rama et le remplacement de son gouvernement par un cabinet intérimaire jusqu'aux élections législatives de l'an prochain.
Affrontements devant les institutions gouvernementales
Scandant "À bas la dictature", quelques milliers de manifestants se sont rassemblés devant le bâtiment principal du gouvernement à Tirana. Certains d'entre-deux ont lancé des cocktails Molotov et une affiche à l'effigie de Rama a été brulée.
Les affrontements sont se poursuivis devant les bâtiments du ministère de l'intérieur et de l'hôtel de ville. Des centaines de forces de l'ordre ont pris position pour protéger les institutions gouvernementales, faisant usage de gaz lacrymogènes.
Au moins 13 personnes ont été blessés lors des affrontements, dont 10 policiers.
Appel à la démission du Premier ministre albanais
L'opposition accuse le parti socialiste du Premier ministre albanais, Edi Rama, de corruption, de manipulation des électeurs et d'usurpation des pouvoirs du système judiciaire du pays.
Le parti démocratique de l'ancien premier ministre Sali Berisha a organisé des manifestations devant le parlement albanais au cours de la semaine dernière, suite à la condamnation pour diffamation et à l'emprisonnement d'un de de ses membres, considère comme politiquement motivée.
L'Albanie, candidate à l'adhésion de l'UE
Les États-Unis et l’Union européenne ont exhorté l’opposition à reprendre le dialogue avec le gouvernement, rappelant que la violence pourrait être un frein à l’intégration de l’État de l’ouest des Balkans à l’Union Européenne.
Alors que le blocs des 27 a donné son feu vert pour ouvrir les négociations d'adhésion avec l’Albanie en 2020, des discussions sont prochainement prévues entre Tirana et Bruxelles. Ces échanges ont pour objectif de mesurer le niveau d’alignement de l’Albanie sur les positions de l’UE, en matière d’État de droit, d’institutions démocratiques et de lutte contre la corruption.