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Libye : une raffinerie de pétrole fermée après des affrontements à Zawiya

DOSSIER - Un ouvrier libyen discute avec deux rebelles qui patrouillent dans une raffinerie de pétrole contrôlée par les forces anti-Kadhafi dans la banlieue ouest de Zawiya, le 19 août 2011.
DOSSIER - Un ouvrier libyen discute avec deux rebelles qui patrouillent dans une raffinerie de pétrole contrôlée par les forces anti-Kadhafi dans la banlieue ouest de Zawiya, le 19 août 2011. Tous droits réservés  Giulio Petrocco/AP2011
Tous droits réservés Giulio Petrocco/AP2011
Par Daniel Bellamy avec AP
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Des affrontements entre deux clans armés dans la ville libyenne de Zawiya ont causé de "graves dommages" à une raffinerie de pétrole qui a dû cesser son activité.

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De violents combats, opposant deux clans militaires rivaux, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale libyenne, ont entraîné ce dimanche la fermeture de la deuxième plus grande raffinerie de pétrole.

Les affrontements ont causé de "graves dommages" aux réservoirs de stockage de la raffinerie de pétrole de Zawiya, a déclaré la société nationale libyenne de pétrole (Libyan National Oil Corp.).

Des balles ont touché des réservoirs de pétrole, provoquant des incendies, a indiqué la compagnie, ajoutant que les pompiers avaient réussi à maîtriser le feu et colmaté les fuites de gaz alors que les affrontements faisaient rage autour de la raffinerie.

La société, qui gère l'industrie pétrolière libyenne, a déclaré une situation d'urgence et de force majeure, une manœuvre juridique qui la libère de ses obligations contractuelles en raison de circonstances extraordinaires.

Le journal Libyan Observer a publié sur X une vidéo de la raffinerie en feu pendant la nuit.

En août dernier, des affrontements entre deux milices lourdement armées à Tripoli ont fait au moins neuf morts et 16 blessés.

La Libye est actuellement dirigée par le gouvernement de Dbeibah à Tripoli et par l'administration du Premier ministre Ossama Hammad dans l'est, qui est allié aux forces du puissant commandant militaire Khalifa Hifter.

Les combats actuels ont opposé des hommes armés fidèles au groupe ethnique Shurafaa au seigneur de guerre Mohamed Kushlaf, selon les médias locaux. Kushalf a été sanctionné par le Conseil de sécurité de l'ONU en 2018 pour son implication présumée dans la traite des êtres humains.

Comme en août dernier, nul ne sait précisément ce qui a déclenché les affrontements, mais ils ne sont pas rares dans l'ouest de la Libye, qui est contrôlé par un ensemble de milices anarchiques et de groupes armés alliés au gouvernement du Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah.

La Libye, riche en pétrole, est divisée depuis des années entre des administrations rivales à l'est et à l'ouest. Elle a plongé dans le chaos à la suite du soulèvement de 2011 qui s'est transformé en guerre civile et qui a renversé puis tué le dictateur de longue date Moammar Kadhafi. Au milieu du chaos, les milices ont gagné en richesse et en pouvoir, en particulier à Tripoli et dans l'ouest du pays.

"De nombreuses familles sont piégées dans leurs maisons. Les balles sont tirées sans discernement, frappant les maisons et les bâtiments", a déclaré par téléphone Ahmed Abu Hussein, un habitant de la ville. Selon lui, les combats se sont déroulés dans de nombreuses zones de la ville, y compris dans des quartiers densément peuplés, provoquant la panique et la terreur parmi les civils.

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