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Migrants expulsés : la Colombie cède aux pressions américaines

Le président Donald Trump parle de l'économie lors d'un événement au Circa Resort and Casino à Las Vegas, samedi 25 janvier 2025.
Le président Donald Trump parle de l'économie lors d'un événement au Circa Resort and Casino à Las Vegas, samedi 25 janvier 2025. Tous droits réservés  Rebecca Blackwell/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Rebecca Blackwell/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
Par Tamsin Paternoster & Jean philippe LIABOT
Publié le Mis à jour
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Le président colombien avait refusé les vols transportant des migrants expulsés des États-Unis vers la Colombie, accusant Trump de ne pas traiter les migrants avec "dignité".

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La Maison Blanche a déclaré que les États-Unis n'imposeraient finalement pas de droits de douane à la Colombie après que Bogota a fait marche arrière et accepté de recevoir des vols transportant des migrants expulsés.

Donald Trump avait décrété des droits de douane supplémentaires de 25 % sur tous les produits colombiens après que le président colombien Gustavo Petro eut refusé l'atterrissage de deux vols d'expulsion de l'armée américaine ce dimanche.

M. Petro a d'abord déclaré que son pays n'accepterait les migrants en provenance des États-Unis que dans des "avions civils, sans les traiter comme des criminels".

Toutefois, dimanche en fin de journée, l'attachée de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que la Colombie avait "accepté toutes les conditions du président Trump, y compris l'acceptation sans restriction de tous les étrangers illégaux de Colombie renvoyés des États-Unis, y compris à bord d'avions militaires américains, sans limitation ni délai".

Auparavant, le président Trump avait ordonné des restrictions en matière de visas, des droits de douane de 25 % sur tous les produits colombiens importés, qui seraient portés à 50 % dans une semaine, et d'autres mesures de rétorsion après le refus de M. Petro d'accepter les deux avions militaires américains.

M. Petro a accusé M. Trump de ne pas traiter les immigrants avec "dignité" lors de leur expulsion et a annoncé une augmentation de 25 % des droits de douane colombiens sur les produits américains en guise de représailles, dans un message publié sur les médias sociaux où il a célébré l'héritage de la Colombie.

"Votre blocus ne me fait pas peur, car la Colombie, en plus d'être le pays de la beauté, est le cœur du monde", a-t-il déclaré.

En réponse, M. Trump a annoncé ces mesures sur sa plateforme Truth Social, précisant qu'il ne s'agissait "que du début".

"Nous ne permettrons pas au gouvernement colombien de violer ses obligations légales en ce qui concerne l'acceptation et le retour des criminels qu'ils ont forcés à entrer aux États-Unis", a-t-il déclaré.

Quelques heures plus tard, le gouvernement colombien a fait volte-face, le ministère des affaires étrangères annonçant qu'il avait "surmonté l'impasse".

La Maison Blanche a déclaré que la Colombie avait accepté tous les vols d'expulsion sans restrictions, ajoutant que les tarifs douaniers proposés par M. Trump avaient été rédigés et seraient toujours mis en œuvre si la Colombie ne respectait pas l'accord.

Le ministre colombien des affaires étrangères, Luis Gilberto Murillo, a déclaré que son pays accueillerait les Colombiens qui reviennent en tant qu'expulsés et leur garantirait des "conditions décentes".

Il a ajouté que l'avion présidentiel de Petro avait été préparé pour faciliter le retour des Colombiens qui seraient arrivés plus tôt dans le pays à bord des vols militaires bloqués.

La querelle entre les deux pays survient alors que Donald Trump a signé de nombreux décrets relatifs à l'immigration dès le premier jour de son mandat, promettant de procéder à des "déportations massives".

Des migrants expulsés des États-Unis vers le Mexique sont transportés vers un refuge, à Tijuana, au Mexique, mardi 21 janvier 2025.
Des migrants expulsés des États-Unis vers le Mexique sont transportés vers un refuge, à Tijuana, au Mexique, mardi 21 janvier 2025. Felix Marquez/Copyright 2025 The AP. All rights reserved

Certains de ces décrets ont été signés pour permettre aux agents de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) de procéder à des arrestations de migrants illégaux sur le sol américain.

Des agents ont procédé à de telles arrestations de migrants à Chicago dimanche, a indiqué l'ICE dans un communiqué.

Le gouvernement de Trump a également fait appel à des militaires en service actif pour l'aider dans sa répression de l'immigration. Vendredi, deux avions militaires américains transportant des migrants expulsés des États-Unis ont atterri au Guatemala et deux autres au Honduras.

Sources additionnelles • AP

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