Maka Bochorishvili, Ministre des Affaires étrangères de Géorgie, s'est rendue au Forum économique de Delphes en Grèce. La diplomate géorgienne a répondu aux questions d'Euronews.
Les manifestations en Géorgie durent depuis des mois. Les manifestants anti-gouvernementaux affirment que le pays se rapproche de Moscou plutôt que de l'Union européenne, alors que le gouvernement affirme que la voie européenne est un choix historique et stratégique de la Géorgie depuis longtemps.
La ministre géorgienne des Affaires étrangères, Maka Bochorishvili, explique à Euronews que certains commentaires ou analyses de la situation en Géorgie sont souvent loin d'être réalistes.
Selon elle, ces tensions sont liées à la reconnaissance des résultats des élections, ce que certains groupes en Géorgie se refusent de faire. "Mais ce que nous voyons très souvent, c'est que le thème de l'intégration européenne est utilisé pour déstabiliser le pays par certaines forces dans le pays, qui sont également financées - il ne faut pas le cacher - de l'extérieur et il est très souvent utilisé pour des risques de déstabilisation."
La ministre géorgienne des Affaires étrangères réaffirme que son pays est toujours déterminé à adhérer à l'UE. Elle elle insiste sur le fait que le bloc reste un partenaire fiable dans cette région.
Mais elle se plaint de la position de l'UE. Elle explique "L'UE déclare qu'elle est engagée dans l'élargissement et qu'elle veut que la Géorgie fasse partie de l'Union européenne. Nous voulons que les Géorgiens fassent partie de l'Union européenne. C'est ce que nous voulons et nous voulons voir, vous savez, une relation basée sur le respect mutuel. Et lorsque nous parlons de démocratie, nous devons tout d'abord nous souvenir du choix démocratique du peuple géorgien. Ils vont aux élections, ils votent pour certains partis politiques, et ce parti politique est chargé de gouverner le pays et de prendre les décisions concernant l'avenir du pays. Cette décision a été prise en 2022. Et la demande d'adhésion à l'UE était également basée sur cette décision soutenue par les électeurs géorgiens."
Maya Bochorishvili envisage des mesures supplémentaires pour remédier à ce problème. "Je pense que le meilleur remède, la meilleure solution est de mettre en œuvre l'accord d'association des deux côtés. La Géorgie est très engagée dans la mise en œuvre de l'accord d'association, et nous voulons voir le même engagement du côté européen, ce qui signifie également que nous devons avoir un dialogue politique avec l'Union européenne sur différents sujets, en commençant par différentes négociations ou dialogues sectoriels, ainsi qu'un dialogue politique et de différents niveaux."
Pour la ministre, il est important que ces mécanismes fonctionnent, "car je pense que nous pourrions trouver des moyens de sortir de cette situation."