La Géorgie cesse ses travaux au sein de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, a annoncé la cheffe de la délégation. Selon elle, la demande de l'APCE d'organiser de nouvelles élections "viole la souveraineté du pays".
La cheffe de la délégation géorgienne, Tea Tsouloukiani, a annoncé que Tbilissi allait cesser ses travaux au sein de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
Cette décision survient après l'adoption d'un projet de résolution sur la Géorgie par l'APCE qui proposait de reporter la ratification des pouvoirs de la délégation géorgienne au mois d'avril, à condition que les autorités du pays "libèrent tous les prisonniers politiques" et acceptent "d'organiser de nouvelles élections véritablement démocratiques" d'ici là.
Selon Mme Tsouloukiani, les conditions de la résolution adoptée sur la Géorgie sont "inacceptables, injustes et déraisonnables" et la demande de l'APCE pour de nouvelles élections "viole la souveraineté de la Géorgie". "Accepter cette réserve de notre part reviendrait à trahir notre électorat et, par conséquent, l'écrasante majorité de notre société", a-t-elle déclaré.
La cheffe de la délégation géorgienne a également souligné que Tbilissi restait membre du Conseil de l'Europe et qu'elle reprendrait ses travaux au sein de l'APCE "lorsque l'attitude injuste changera et que le chantage cessera".
Des manifestations massives sont organisées dans toute la Géorgie depuis les dernières élections législatives, remportées officiellement par le parti au pouvoir, Rêve géorgien. Mais l'opposition et les observateurs internationaux, notamment ceux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) contestent les résultats et accusent les autorités d'avoir truqué le scrutin.
"Les nombreux problèmes mis en évidence dans notre rapport final ont eu un impact négatif sur l'intégrité de ces élections et ont sapé la confiance du public dans le processus", a déclaré Eoghan Murphy, qui a dirigé la mission d'observation des élections.