Une attaque au couteau au lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes a causé la mort d'une élève de seconde et blessé grièvement trois autres personnes. Un lycéen a été interpellé par les forces de l'ordre.
Ce jeudi 24 avril, plusieurs élèves ont été poignardés par un camarade de classe au lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, dans le quartier Doulon à Nantes, selon des sources policières.
Une élève de seconde a succombé à ses blessures tandis que trois personnes ont été prises en charge par les services de secours. L'un des blessés est en urgence absolue, un autre en urgence relative tandis que le troisième n'a reçu que des blessures légères, déclare les autorités.
L'attaque s'est déroulée pendant les heures de cours, aux alentours de 12h30, précise Ici (anciennement, France Bleu).
D'après plusieurs médias, l'agresseur présumé, inconnu des services de police, a été arrêté sur place après avoir été maîtrisé par un membre du personnel enseignant. Le motif de l'attaque n'est pas clair dans l'immédiat, mais un porte-parole de la police a déclaré qu'il n'y avait aucune indication d'un motif terroriste.
Selon Europe 1, l'agresseur de 15 ans - identifié comme Justin P. - aurait donné des coups de couteau à une lycéenne après une dispute au deuxième étage du lycée, avant de s'en prendre à trois autres personnes au premier étage.
Selon des médias, le principal suspect avait envoyé par mail un "manifeste" de 13 pages à tous le lycée avant l'attaque dans lequel il critique le système éducatif, le capitalisme ou encore un "écocide globalisé".
Après avoir été confinés pendant plusieurs heures dans le gymnase de l'établissement, les collégiens ont pu sortir vers 16 heures 30 pour retrouver leurs parents.
Le monde politique réagit
Le président Emmanuel Macron a déclaré, dans un message sur X, partager "le choc et la peine" des familles, des lycéens et de toute la communauté éducative.
"Par leur intervention, des professeurs ont sans doute empêché d’autres drames. Leur courage force le respect", a ajouté le chef.
À travers un communiqué de presse, le Premier ministre François Bayrou a demandé "une intensification des contrôles" aux abords et au sein des établissements scolaires.
La maire de Nantes, Johanna Rolland a exprimé son "immense" émotion après le "drame atroce".
François de Rugy, ancien ministre et élu des Pays de la Loire, a quant à lui exprimé son "soutien aux élèves et aux personnels du lycée Notre-Dame de Toutes Aides de Nantes face à ce terrible drame" et présenté "toutes [ses] condoléances à la famille et aux proches de la lycéenne décédée".
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et la ministre de l'Éducation nationale Elisabeth Borne sont par arrivés à Nantes, où ils seront rejoints par Christelle Morançais, la présidente de la région Pays de la Loire, qui s'est dite "effondrée" après le drame.
Marine Le Pen, quant à elle, a fait part de sa "consternation" et de sa "colère face à ce nouveau drame qui frappe le milieu scolaire".
"Il est plus que temps de prendre les mesures qui s’imposent pour éradiquer cette banalisation de l’ultraviolence qui fait des ravages au cœur même de nos écoles", a écrit la cheffe de file des députés RN sur X.
Éric Ciotti évoque "l’effroi total à Nantes" et affirme que "la sécurité des établissements scolaires doit être absolue, c’est un sanctuaire".
La présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée, Mathilde Panot, se dit quant à elle "horrifiée" par cette attaque et remercie les "pompiers, policiers, soignants et personnels de l'établissement".
Un important dispositif policier a été établi autour de l'établissement scolaire et une cellule psychologique a été mise en place.
Les attaques mortelles sont relativement rares dans les écoles françaises.