Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Attaque au couteau à Nantes : Bayrou demande un renforcement des contrôles dans les écoles

François Bayrou s'exprime lors de la réception du comité de soutien de l'écrivain algérien Boualem Sansal à l'hôtel Matignon à Paris, le mercredi 16 avril 2025.
François Bayrou s'exprime lors de la réception du comité de soutien de l'écrivain algérien Boualem Sansal à l'hôtel Matignon à Paris, le mercredi 16 avril 2025. Tous droits réservés  Julien de Rosa, Pool Photo via AP
Tous droits réservés Julien de Rosa, Pool Photo via AP
Par Vincent Reynier
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button

Le Premier ministre français appelle à un "sursaut collectif" face à la violence dans les établissements scolaires, après la mort d'une jeune lycéenne de 15 ans dans une attaque au couteau, jeudi, à Nantes.

PUBLICITÉ

Le chef du gouvernement français, François Bayrou, appelle à un renforcement des contrôles au sein et aux abords des établissements scolaires après une attaque à l'arme blanche qui a coûté la vie à une lycéenne de 15 ans et fait trois blessés - dont un grièvement - au lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, jeudi.

Dénonçant une "violence endémique" touchant une "partie de la jeunesse", le Premier ministre annonce qu'il réunira "dès cette semaine" un groupe de travail pour aborder la question du port de couteaux dans les écoles françaises.

François Bayrou attend que "des propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression, lui soient soumises sous quatre semaines" quant aux violences commises par les mineurs.

"L'école doit être un lieu sacré. Un couteau, une arme blanche, dangereuse, ces armes-là doivent être bannies, donc elles doivent être pourchassées", a-t-il ajouté.

Présent sur place jeudi soir, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a quant à lui appelé à renforcer les contrôles et à s'attaquer à l'"ensauvagement de la société".

"On ne pourra jamais placer un policier derrière chaque élève. Au-delà des mesures qui peuvent être prises, il y a aussi une société à reconstruire, des repères à rebâtir, des hiérarchies à refaire", a-t-il déclaré.

En attendant les résultats de l'enquête, et alors que les réactions des personnalités politiques de tous bords se multipliaient, la maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland, a exhorté jeudi soir à ne pas "instrumentaliser" le drame.

L'agresseur décrit comme "dépressif" et "fragile"

L'agresseur présumé, un élève de l'établissement identifié par les autorités comme Justin P., a été hospitalisé en service psychiatrique jeudi soir, après que son état mental a été jugé incompatible avec une garde à vue.

Aux alentours de 12 heures jeudi, il avait fait irruption dans une salle de classe où il avait blessé quatre élèves avant d'être maîtrisé par un membre du corps enseignant. Une lycéenne de 15 ans est morte des suites de ses blessures, tandis qu'un autre blessé est toujours dans un état critique.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur présumé présentait un profil "fragile" voire "dépressif".

Avant de passer à l'acte, il avait envoyé à ses camarades et au personnel de l'établissement un mail contenant un manifeste confus de 13 pages, dans lequel il condamnait "la mondialisation" qui a "transformé notre système en une machine à décomposer l’humain" et dénonçait un "écocide globalisé", une "violence systémique" et un "conditionnement social totalitaire".

Plusieurs de ses camarades l'ont par ailleurs décrit comme "réservé" et "pas normal". "Il partageait des idées bizarres, des idées nazies", a indiqué un élève de Notre-Dame-de-Toutes-Aides.

La santé mentale, "Grande cause nationale" en 2025

Le profil de l'agresseur remet la question de la santé mentale au centre du débat politique.

Le sujet a été désigné Grande cause nationale en 2025 par le gouvernement français, qui le considère comme un "enjeu majeur de santé publique alors qu’un Français sur quatre sera confronté à un trouble mental au cours de sa vie".

"Lever les tabous, améliorer l’accès aux soins, à l’information et renforcer la prévention sont au cœur des actions portées par l’État et ses partenaires", indique le gouvernement, qui appelle à "lutter contre le manque d’information et la stigmatisation des troubles mentaux".

Après l'attaque de jeudi, la maire de Nantes a déclaré que "la santé mentale des jeunes de notre pays" était le "sujet de fond", tandis que d'autres voix appellent à se pencher sur le rôle des réseaux sociaux dans la montée de la violence.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Meurtre dans un collège en France : "L'État doit prendre au sérieux la santé mentale des jeunes"

France : arrestation du meurtrier présumé de l'attaque au couteau dans une mosquée du Gard

Attaque au couteau dans un lycée catholique de Nantes : une élève tuée, trois autres blessés