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Comment la confrontation entre l'Iran et Israël a-t-elle été accueillie par le public arabe ?

 Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, dirige les prières de l'Aïd al-Fitr à la grande mosquée Imam Khomeini à Téhéran, en Iran, le lundi 26 juin 2017.
Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, dirige les prières de l'Aïd al-Fitr à la grande mosquée Imam Khomeini à Téhéran, en Iran, le lundi 26 juin 2017. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par يورونيوز
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Les commentaires disparates ont révélé comment le conflit régional s'entrecroise avec les crises internes de chaque pays arabe, et avec une mémoire de suspicion et de mobilisation sectaire.

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Avec le déclenchement de confrontations militaires ouvertes entre l'Iran et Israël, les répercussions des missiles mutuels ne se sont pas limitées aux cartes du Moyen-Orient, mais se sont étendues à l'espace virtuel arabe, où l'étendue du fossé politique et sectaire dans les positions populaires et de l'élite à l'égard des parties au conflit a été révélée. Les plateformes de médias sociaux ont été le théâtre d'une explosion de commentaires disparates reflétant la profondeur de la fracture arabe sur la question de savoir "qui est l'ennemi et qui est l'ami". Cela a également révélé comment le conflit régional se recoupe avec les crises internes de chaque pays arabe et avec une mémoire pleine de déception, de scepticisme et de mobilisation sectaire.

Célébrer et soutenir l'Iran Gaza donne le ton

Dans des pays comme le Yémen, le Liban et l'Irak, ou même dans des cercles arabes plus larges favorables à la cause palestinienne, certains ont salué la réponse de l'Iran à Israël comme "une rupture du monopole de la riposte" et "une mesure disciplinaire pour une armée qui bombardait en toute impunité", comme ils l'ont dit. Des centaines de posts, de vidéos et de cartes ont été utilisés pour souligner le soutien de Téhéran, avec des slogans tels que : "Une roquette de Téhéran", "Une roquette de Téhéran", "Une roquette de Téhéran", "Une roquette de Téhéran", etc : "Une roquette de Téhéran pour défendre Jérusalem".

Ce type de discours était particulièrement répandu sur les pages qui s'opposent à la normalisation avec l'État hébreu et parmi les partisans du Hezbollah, des Houthis et des factions palestiniennes, considérant que la réponse iranienne - quel que soit son contexte - représente un changement qualitatif dans l'équilibre de la dissuasion régionale, en particulier après avoir frappé des cibles militaires stratégiques dans les profondeurs israéliennes.

L'autre camp. Entre raisons de souveraineté et polarisation sectaire

D'un autre côté, une vague de rejet et de colère a émergé, qui n'a pas caché de se réjouir des frappes israéliennes sur Téhéran, allant même jusqu'à considérer l'Iran comme un adversaire de premier plan, non moins dangereux qu'Israël, si ce n'est plus. Cette attitude s'est fortement manifestée dans les tweets et les commentaires d'utilisateurs du Golfe arabe, y compris d'influents rédacteurs d'opinion et d'organisations médiatiques hostiles à la politique iranienne.

Nombreux sont ceux qui associent le soutien de Téhéran au Hamas ou aux Houthis à une couverture de l'influence "perse-chiite" qui cherche à saper les régimes arabes sunnites. Des comparaisons historiques ont également été faites, accusant l'Iran d'avoir "deux poids, deux mesures" à l'égard de l'Irak et de la Syrie et de "s'appuyer sur la Palestine pour étendre son influence".

Des manifestants iraniens scandent des slogans lors d'un rassemblement anti-israélien à Téhéran, Iran, vendredi 13 juin 2025.
Des manifestants iraniens scandent des slogans lors d'un rassemblement anti-israélien à Téhéran, Iran, vendredi 13 juin 2025. AP Photo

Neutralité et camp "intermédiaire Colère et frustration

Il est à noter que de larges pans de l'opinion publique arabe ont fait preuve de confusion dans la détermination de la position, ou ont préféré éviter de prendre parti, se contentant d'exprimer leur tristesse et leur colère face à une scène arabe fragmentée entre deux puissances étrangères qui, selon eux, ne représentent pas un véritable projet de renaissance ou de libération.

Lire les coulisses : Entre les cicatrices du passé et la peur de l'avenir

Ce clivage hypothétique n'est pas spontané. Les attitudes arabes à l'égard de l'Iran sont chargées d'un héritage de tensions, depuis la guerre Iran-Irak, en passant par le rôle de Téhéran en Syrie, en Irak et au Liban, jusqu'à ses relations avec les factions armées chiites et son dossier nucléaire. Cette polarisation a été accentuée en considérant l'Iran comme le "plus grand danger" et en présentant Israël comme un partenaire "modéré" face à la "marée chiite

Cette approche a été adoptée par plusieurs régimes arabes qui considéraient l'influence iranienne comme une menace directe pour leur sécurité intérieure et même leur existence, ainsi que par leurs médias officiels, qui ont contribué à cette polarisation alors même qu'ils intensifiaient leurs attaques contre Israël dans le même temps.

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