Plus d'un mois après le cambriolage spectaculaire du Louvre, quatre nouvelles personnes ont été interpellées, ce mardi. Depuis le début de l'enquête, quatre personnes avaient été mises en examen.
Quatre nouvelles personnes, suspectées d'être impliquées dans le cambriolage du Louvre, ont été interpellées ce mardi 25 novembre, a indiqué le parquet de Paris.
Il s'agit de deux hommes, âgés de 38 et 39 ans, et de deux femmes, âgées de 31 et 40 ans, tous originaires de région parisienne, a précisé le parquet, qui a refusé de préciser, avant la fin de leur garde à vue, ce dont ils sont soupçonnés.
Plusieurs médias assurent que le quatrième membre du commando fait partie des quatre personnes interpellées.
"Les investigations diligentées par la Brigade de répression du banditisme (BRB), au sein de la préfecture de police de Paris, et à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) se déroulent sous la direction des juges d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris", a indiqué Laure Beccuau, procureure de Paris.
Quatre mises en examen
Plusieurs personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de l'information judiciaire ouverte le 29 octobre 2025. Parmi elles, deux hommes de 35 et 39 ans, qui ont "partiellement reconnu leur participation" au cambriolage. Le premier est un Franco-Algérien arrêté à l'aéroport de Roissy. Il est connu pour des faits de délinquance routière et a été identifié grâce à son ADN retrouvé sur "un des scooters".
Le second un Français arrêté près de son domicile à Aubervilliers et déjà connu pour des faits de vols aggravés. Son ADN a été retrouvé "sur une des vitrines fracturées".
Un troisième homme, âgé de 37 ans, soupçonné d'avoir fait partie du commando qui a cambriolé le Louvre et d'avoir dérobé la nacelle ayant permis le cambriolage, a été mis en examen pour "vol en bande organisée" et "association de malfaiteurs".
Enfin, une femme de 38 ans a été mise en examen pour "complicité de vol en bande organisée" au préjudice du Louvre et pour "association de malfaiteurs".
Un butin toujours introuvable
Les malfrats ont pénétré dans la galerie d'Apollon le dimanche 19 octobre à 9 h et ont dérobé, en sept minutes, un butin d'une valeur de 88 millions d'euros. Ils ont emporté un collier de diamants et d'émeraudes offert par Napoléon à l'impératrice Marie-Louise, des bijoux liés aux reines Marie-Amélie et Hortense du XIXe siècle, ainsi que la tiare en perles et diamants de l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Il n'a toujours pas été retrouvé.
La procureure de Paris, Laure Beccuau avait souligné que même s'il s'agit d'une somme "extrêmement spectaculaire", elle "n'a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique causé par ce vol".
Pour éviter un vol de cette ampleur, la directrice du musée Laurence des Cars a déclaré, le 19 novembre, que de nouvelles caméras de surveillance et des systèmes anti-intrusion seraient bientôt installés. Une centaine de nouvelles caméras seront opérationnelles d'ici la fin de l'année prochaine, tandis que les systèmes anti-intrusion commenceront à être mis en place d'ici la fin du mois, avait-elle déclaré.
Mais le cambriolage a notamment permis de mettre en lumière la politique du musée de 2018 à 2024. Dans un rapport qui ne mentionne pas ce casse, car rédigé avant, la Cour des comptes pointe la préférence du musée à investir dans des acquisitions plutôt que dans la sécurité de l'établissement. Parmi les investissements pointés du doigt figure le pharaonique projet "Nouvelle Renaissance", évalué à plus d'1 milliard d'euros. Le projet vise à aménager une entrée supplémentaire pour accéder au musée, et à creuser de nouvelles salles pour notamment y déménager La Joconde.