"Nous devons faire passer le message que les trafiquants ne seront pas responsables des personnes qui entrent dans notre pays", a déclaré le Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis.
La Grèce prévoit d’envoyer des navires de guerre près des eaux territoriales libyennes afin de mieux contrôler les flux migratoires. C’est ce qu’a annoncé lundi le Premier ministre Kyriákos Mitsotákis, évoquant une mesure à la fois préventive et dissuasive.
Lors de sa rencontre avec le président de la République hellénique, Konstantinos Tasoulas, le chef du gouvernement a précisé que cette décision avait été discutée lors de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres dimanche. Le gouvernement a demandé au ministère de la Défense nationale et aux forces armées de préparer le déploiement des navires, afin d’envoyer un message clair :
« Par précaution, et en coopération avec les autorités libyennes et les autres puissances européennes, nous voulons montrer que les passeurs ne pourront pas faire entrer librement des migrants sur notre territoire. »
Kyriákos Mitsotákis a estimé que cette décision s’imposait compte tenu du contexte actuel. Il a également confirmé qu’il soulèverait la question de la Libye lors du prochain Conseil européen, prévu jeudi, et qu’il attendait des conclusions reflétant pleinement les positions grecques.
De son côté, le président Tasoulas a exprimé son inquiétude face à « une situation régionale de plus en plus instable et dangereuse ». Il a souligné : « La Grèce doit rester en alerte permanente, capable de protéger ses citoyens dans les zones sensibles, comme elle l’a déjà fait, et montrer qu’elle ne tolérera pas une détérioration de la situation, notamment face à l’aggravation récente de l’afflux massif de migrants illégaux en provenance de Libye. »