Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Netanyahu écarte tout État palestinien et assure vouloir "la paix par la force"

Netanyahu, photo d'archives du 15 septembre 2025.
Netanyahu, photo d'archives du 15 septembre 2025. Tous droits réservés  UPI
Tous droits réservés UPI
Par Jesús Maturana & Nathan Joubioux
Publié le Mis à jour
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button

Alors que plusieurs pays occidentaux ont reconnu ou reconnaîtront un État palestinien, Benjamin Netanyahu a assuré vouloir présenté "la vérité d'Israël" lors de l'Assemblée des Nations unies.

PUBLICITÉ

Après l'Espagne, l'Irlande et la Norvège le 28 mai 2024, le Royaume-Uni, le Portugal, l'Australie et le Canada ont fait un pas historique, dimanche 21 septembre, en reconnaissance officiellement État palestinien.

Ce lundi, la France, la Belgique, Andorre, le Luxembourg, Malte et Saint-Marin vont rejoindre la liste, à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies, qui se tient à New York.

Sur les 193 membres de l'ONU, une quarantaine seulement ne reconnaissent pas l'État palestinien, les États-Unis et Israël en tête. D'autres pays, alliés de l'un ou de l'autre, refusent également de franchir le pas. C'est notamment le cas du Japon, de la Corée du Sud, du Cameroun, du Panama ou de la plupart des pays d'Océanie.

Netanyahu veut "la paix par la force"

Si la reconnaissance d'un État de Palestine est largement symbolique et politique, cela permet d'accentuer la pression internationale sur Israël et Benjamin Netanyahu. Le Premier ministre de l'État hébreu a d'ailleurs haussé le ton dans une vidéo, publiée ce dimanche, adressée aux dirigeants occidentaux.

"J'ai un message clair pour les dirigeants qui reconnaissent un État palestinien. [...] Vous offrez une récompense énorme au terrorisme", a-t-il assuré. "J'ai un autre message pour vous : cela n'arrivera pas. Aucun État Palestinien ne verra le jour à l'ouest du Jourdain", a-t-il également déclaré. "Nous avons doublé les implantations juives en Judée et en Samarie [nom donné par Israël à la Cisjordanie] et nous continuerons dans cette voie", a-t-il ensuite menacé.

Benjamin Netanyahu a également indiqué qu'il présenterait, à l'Assemblée générale des Nations unies "la vérité d'Israël" et sa "vision d'une paix réelle : la paix par la force". "À l'ONU, je présenterai la vérité. C'est la vérité d'Israël, mais c'est la vérité objective dans notre juste lutte contre les forces du mal", a déclaré le dirigeant, qui estime que les appels à la création d'un État palestinien "mettront en danger" l'existence d'Israël.

De son côté, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a affirmé que son pays annexera la Cisjordanie en réponse à la reconnaissance d'un État palestinien par les puissances occidentales.

"Un pas important"

Les Palestiniens "veulent une nation, ils veulent un État et nous ne devons pas les pousser vers le Hamas. Si nous ne leur offrons pas de perspective politique et une telle reconnaissance [...], ils seront coincés avec le Hamas comme unique solution", a assuré, ce dimanche, Emmanuel Macron, dans l'émission Face the Nation sur CBS. "Si nous voulons isoler le Hamas, le processus de reconnaissance et le plan de paix qui l'accompagne est une précondition", a-t-il ajouté.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a, lui, salué "un pas important et nécessaire vers la concrétisation d'une paix juste et durable".

Israël a toujours assuré refuser une solution à deux États.

Le pape Léon XIV a assuré lors de l'Angélus qu'"il n'y a pas d'avenir fondé sur la violence, l'exil forcé ou la vengeance" en faisant référence à la situation à Gaza, offrant ainsi une perspective contrastée par rapport aux déclarations de Benjamin Netanyahu sur "la paix par la force".

La réalité sur le terrain à Gaza

Alors que cette bataille diplomatique se déroule, la situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer. L'armée israélienne a tué une cinquantaine de personnes dans le territoire palestinien, ce dimanche, la plupart dans la ville de Gaza, au sixième jour de l'incursion israélienne. Parmi les victimes, huit habitants de Gaza, dont des enfants, ont été tués par une frappe de drone dans le secteur d'al-Sidra.

Le nombre total de Palestiniens tués depuis les attaques du 7 octobre 2023 s'élève désormais à plus de 65 300, selon le bilan des autorités de l'enclave, jugé fiable par l'ONU. Dans le même temps, au moins 440 habitants de Gaza sont morts de malnutrition et de faim depuis le début de l'offensive, conséquence du blocus israélien sur l'entrée de l'aide humanitaire.

La situation alimentaire est critique : 1,6 million de Gazaouis souffrent de la faim et plus d'un demi-million se trouvent dans une situation critique en raison d'une privation extrême de nourriture. Israël maintient des restrictions sur l'aide humanitaire massive depuis plus de sept mois, mettant en œuvre un système de distribution à travers des enceintes militarisées qui oblige la population à se déplacer.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Nouveau veto américain à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur Gaza

Benjamin Netanyahu défend les opérations israéliennes à Gaza et les frappes contre le Hamas au Qatar

Reconnaissance de l'État palestinien : drapeaux palestinien et israélien sur la Tour Eiffel