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Grève du 2 octobre : à quoi s'attendre en France pour la nouvelle journée de mobilisation ?

Plusieurs secteurs ont répondu à l'appel à la grève du 2 octobre lancé par l'intersyndicale
Plusieurs secteurs ont répondu à l'appel à la grève du 2 octobre lancé par l'intersyndicale Tous droits réservés  Jean-Francois Badias/Copyright 2025 The AP. All rights reserved.
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Par Sophia Khatsenkova
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Après la mobilisation massive du 18 septembre, syndicats et gouvernement s’affrontent à nouveau. Trafic ferroviaire, écoles, santé et administration : tour d’horizon des secteurs touchés.

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Après avoir qualifié leur rencontre à Matignon de « rendez-vous manqué », les syndicats appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestations, moins de deux semaines après la mobilisation massive du 18 septembre.

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a d’ores et déjà écarté toute suspension de la réforme des retraites. Dans un entretien accordé vendredi au Parisien, il a affirmé qu’un tel geste « ne réglerait aucun des problèmes ».

Cependant, Lecornu a annoncé que « certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront » et qu’il pourrait y avoir des baisses ciblées de cotisations sociales « en faveur du travail », notamment sur les bas salaires.

Malgré un budget et un gouvernement encore flous, l'intersyndicale veut maintenir la pression sur le Premier ministre. Voici à quoi il faut s'attendre ce jeudi en France.

Éducation et transports en première ligne

Les syndicats enseignants (FSU-SNUipp et SNES-FSU) ont appelé le personnel de l’Éducation nationale à se mettre en grève, ce qui pourrait perturber fortement les écoles et établissements du secondaire.

Du côté des transports, la mobilisation s’annonce également importante. La SNCF verra ses quatre principales organisations syndicales (CGT, Unsa, Sud Rail, CFDT) rejoindre le mouvement. « Dans l’élan de l’intersyndicale interprofessionnelle […] les fédérations cheminots […] appellent à se mobiliser massivement », ont-elles indiqué dans un communiqué commun.

En région parisienne, les syndicats majoritaires de la RATP devraient eux aussi rejoindre la grève, ce qui laisse présager des perturbations. Toutefois, le ministère des Transports a affirmé mardi que le trafic des TGV et de la quasi-totalité du réseau parisien resterait « normal » jeudi.

Santé, banques et services publics mobilisés

Le secteur de la santé sera aussi présent, la CFDT santé-sociaux ayant déposé un préavis national.

La Poste et les banques ne seront pas en reste : la CGT FAPT a appelé les postiers à 24 heures de grève et la CFDT Banques a confirmé son soutien à l’intersyndicale.

Les pharmaciens, eux, ne devraient pas participer, après la suspension par le gouvernement de l’arrêté sur les médicaments génériques.

Manifestations à Paris et en régions

À Paris, le cortège partira jeudi à 14h de la place d’Italie (13e arrondissement) pour rejoindre la place Vauban (7e arrondissement), près des Invalides.

Plus de 5 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, selon le préfet de police Laurent Nuñez.

Le collectif « Bloquons Tout » a annoncé vouloir se joindre à la mobilisation, ce qui pourrait entraîner des blocages routiers en plus des perturbations ferroviaires.

Aéroports : trafic perturbé à Beauvais

Si les aéroports parisiens devraient rester relativement épargnés, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé une réduction de 30 % des vols à Beauvais.

Que demandent les syndicats ?

Les syndicats réclament l’abandon du projet de budget présenté par le gouvernement, des investissements renforcés dans les services publics, la justice fiscale, la conditionnalité sociale et écologique des aides aux entreprises, et le retrait du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

L’intersyndicale demande également « une revalorisation des rémunérations, l’amélioration des conditions d’emploi et l’égalité entre les femmes et les hommes », ainsi que la création de postes dans la fonction publique.

Une mobilisation à l’épreuve

La précédente journée d’action il y a deux semaines avait rassemblé environ 12,7 % des agents de la fonction publique d’État et un peu plus de 7 % dans les fonctions territoriales et hospitalières. Cette fois encore, l’ampleur du mouvement reste incertaine.

En région, la CGT a recensé plus de 240 manifestations ce mercredi à travers le pays même si la participation pourrait être moindre que le 18 septembre, qui avait rassemblé entre 500 000 (selon les autorités) et un million de manifestants (selon l'intersyndicale).

Plusieurs raisons expliquent cette tendance : la fatigue militante après deux journées de mobilisation, mais aussi l’incertitude liée au projet de budget, dont les syndicats n’ont pas encore reçu la version actualisée après le départ de l’ancien Premier ministre François Bayrou.

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