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Lecornu en faveur d'un gouvernement "libre" et "pas emprisonné par les partis"

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu, reconduit dans ses fonctions, observe les lieux lors d'une visite dans un commissariat de police à L'Hay-les-Roses, 11.10.2025
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu, reconduit dans ses fonctions, observe les lieux lors d'une visite dans un commissariat de police à L'Hay-les-Roses, 11.10.2025 Tous droits réservés  Martin Lelievre/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Martin Lelievre/Copyright 2025 The AP. All rights reserved
Par Serge Duchêne avec AP
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Lesdits partis — notamment, LR, LFI et le RN — se sont tous désolidarisés du "moine soldat" avec plusieurs formations lui promettant fermement la censure dès son discours de la politique générale qui devrait avoir lieu la semaine prochaine.

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Sébastien Lecornu, le Premier ministre français récemment reconduit dans ses fonctions a reconnu samedi qu'il n'y avait pas « beaucoup de candidats » pour occuper son poste et qu'il pourrait ne pas rester longtemps en fonction compte tenu des profondes divisions politiques dans le pays.

Sébastien Lecornu, reconduit dans ses fonctions vendredi soir par le président Emmanuel Macron après une semaine de chaos politique, a appelé au calme et au soutien des partis politiques afin d'élaborer un budget pour la deuxième économie de l'Union européenne avant les échéances imminentes.

Lecornu a souhaité nommer "un gouvernement libre", comprenant des personnalités "avec des sensibilités partisanes, mais pas emprisonnées par les partis", en répétant qu'il n'avait pour lui-même "pas d'agenda" ni "d'autre ambition que de sortir de ce moment".

"Je ferai mon devoir et je ne serai pas un problème", a-t-il répété, à l'issue d'un déplacement au commissariat de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), en rappelant qu'il n'était pas "là pour faire la morale" mais n'avait "pas le sentiment qu'il y avait beaucoup de candidats" pour reprendre Matignon.

Sa nomination est considérée comme la dernière chance pour Macron de redynamiser son second mandat, qui court jusqu'en 2027. Son camp centriste ne dispose pas de la majorité à l'Assemblée nationale et il fait face à des critiques croissantes, même au sein de ses propres rangs.

Mais ses rivaux, de l'extrême droite à l'extrême gauche, ont critiqué la décision de Macron de nommer Lecornu, quatrième Premier ministre français en à peine un an. La France est confrontée à des défis économiques croissants et à une dette galopante, et la crise politique aggrave ses difficultés et suscite l'inquiétude dans toute l'Union européenne.

L'ancien ministre des Armées (2022-2025), qui a démissionné lundi après seulement un mois en fonction, a déclaré avoir accepté de revenir en raison de l'urgence de trouver des solutions financières pour la France. Mais il a précisé qu'il ne resterait que si « les conditions étaient réunies », semblant reconnaître le risque d'être renversé par un vote de défiance du parlement divisé.

« Soit les forces politiques m'aident et nous nous accompagnons mutuellement... soit elles ne le font pas », a-t-il déclaré.

Il n'a pas précisé quand il comptait former un nouveau gouvernement ni qui pourrait en faire partie, mais a indiqué qu'il n'inclurait personne briguant l'élection présidentielle de 2027. Il n'a pas répondu aux demandes de l'opposition visant à supprimer une loi controversée relevant l'âge de la retraite.

Au cours de l'année écoulée, les gouvernements minoritaires successifs de Macron se sont effondrés les uns après les autres, laissant la France enlisée dans une paralysie politique alors qu'elle est confrontée à une crise de la dette qui inquiète les marchés et ses partenaires européens, ainsi qu'à un taux de pauvreté croissant.

Le Premier ministre français reconduit dans ses fonctions, Sébastien Lecornu, s'entretient avec des journalistes lors de sa visite à L'Hay-les-Roses.
Le Premier ministre français reconduit dans ses fonctions, Sébastien Lecornu, s'entretient avec des journalistes lors de sa visite à L'Hay-les-Roses. Martin Lelievre/Copyright 2025 The AP. All rights reserved

Les forces politiques pas vraiment disposés à "aider" Lecornu

Après les boulets rouges tirés sur le putatif gouvernement Lecornu, dès l'annonce de sa reconduction vendredi soir, par l'extrême gauche et l'extrême droite, la droite conservatrice ne s'est pas non plus précipitée, samedi, à s'"accomagner mutuellement".

Les Républicains ont voté contre la participation de leur parti au nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu lors d'un bureau politique, samedi 11 octobre. Les élus LR ne lui apporteront qu'un "soutien texte par texte", annonce le parti. Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur démissionnaire et président des LR, ainsi que Gérard Larcher, président du Sénat avaient déjà annoncé leur volonté de rupture avec Sébastien Lecornu.

Du côté de PS, Pierre Jouvet a de nouveau démenti tout accord de non-censure entre son parti et le président Emmanuel Macron, qui a décidé de renommer vendredi soir Sébastien Lecornu à Matignon. "Nous répétons avec force qu'il n'y a aucun accord entre le Parti socialiste et le président de la République. Nous ne serons pas la bouée de sauvetage d'un macronisme qui prend l'eau de toutes parts", a-t-il affirmé, cité par franceinfo.

Sources additionnelles • franceinfo

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