En visite officielle à Athènes, Piotr Serafin a décrit la Grèce comme "un pays de réussite économique" et "la preuve tangible que les réformes structurelles peuvent restaurer la croissance et garantir un avenir meilleur".
Le commissaire européen au Budget, à la lutte anti-Fraude et à l'Administration publique, Piotr Serafin, a salué le rétablissement économique de la Grèce lors d'une visite officielle à Athènes pour des consultations sur le budget européen à long terme.
"Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureux de pouvoir dire aujourd'hui, à Athènes, que je suis dans un pays de réussite économique", a déclaré le commissaire polonais en s'adressant au Premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis.
"Je suis bien conscient de la période difficile que la Grèce a traversée, mais vous êtes la preuve visible que les réformes structurelles peuvent réellement ramener la croissance et garantir un meilleur avenir à nos peuples".
En compagnie de plusieurs membres du gouvernement, dont le vice-ministre de l'Économie et des Finances Nikos Papathanasis, Piotr Serafin a visité l'extension du métro vers le Pirée, l'une des initiatives soutenues par l'UE pour favoriser le développement régional dans toute l'Europe.
Jeudi après-midi également, le commissaire s'est rendu au Parlement grec, où il a rencontré des membres de la commission des Affaires européennes. Sa visite s'achèvera au musée de l'Acropole, dont la construction a été cofinancée par le Fonds européen de développement régional.
Stimuler la compétitivité de l'Union
Lors de sa rencontre avec le commissaire européen, le Premier ministre grec a exprimé son soutien à la création d'un instrument européen destiné à financer des programmes de défense d'intérêt commun, tels que ceux inclus dans la Charte de préparation à la défense UE 2030.
Kyriákos Mitsotákis a également félicité Piotr Serafin pour ses efforts en faveur d'une simplification du budget européen qui, selon lui, "est une 'boîte noire' totalement incompréhensible pour la plupart des citoyens européens".
Par ailleurs, le chef du gouvernement grec appelle à la mise en place d'un pilier séparé pour l'investissement dans la compétitivité européenne, affirmant qu'une partie de cette allocation devrait se faire sur la base du mérite.
"Cependant, il est également important de s'assurer que, d'une manière ou d'une autre, tous les pays bénéficient de ce nouveau Fonds de compétitivité", a-t-il ajouté.
Le commissaire polonais a rappelé qu'il est venu à Athènes pour présenter une proposition de la Commission européenne quant à un budget à long terme de près de 2 000 milliards d'euros pour la période débutant en 2027.
Il a également déclaré qu'en ce qui concerne la cohésion et l'agriculture, la Commission "a réussi à maintenir des ressources suffisantes pour ces politiques qui sont si importantes pour la Grèce, mais pas seulement pour la Grèce".
Défense européenne
Piotr Serafin indique cependant que l'UE se doit de "mettre l'accent sur ce qu'elle pense devoir faire dans le contexte géopolitique actuel", affirmant que le bloc doit "certainement investir davantage dans sa compétitivité, mais aussi dans sa défense et sa sécurité".
Le commissaire a cité des domaines stratégiques clés, tels que les start-ups, et des instruments financiers plus sophistiqués qui "sont nécessaires pour stimuler l'investissement en Europe dans le domaine de l'innovation et pour soutenir la compétitivité".
"C'est pourquoi nous avons créé ce Fonds pour la compétitivité, d'une valeur de plus de 400 milliards d'euros, et nous espérons qu'il sera apprécié par les États membres dans les discussions à venir", ajoute-t-il.
La Commission propose de multiplier par cinq les dépenses dans la défense et la sécurité, en se concentrant en priorité sur des projets qui ne peuvent pas être mis en œuvre par un seul État membre.
Enfin, Bruxelles souhaite tripler les ressources destinées à la protection des frontières extérieures et à la gestion des migrations, une augmentation qui se reflétera dans l'allocation de fonds à la Grèce dans ce domaine.