Un vaste mouvement de contestation réunissant les commerçants et les étudiants secoue l'Iran depuis dimanche. Le président a appelé à "écouter leurs revendications légitimes".
Assiste-t-on à un soulèvement d’ampleur en Iran ? Depuis plusieurs jours, des manifestations secouent le pays sur fond de tensions sociales et de mécontentement grandissant à l’égard du régime. La contestation s’est amorcée ce dimanche, au moment où plusieurs commerçants, notamment à Téhéran, ont décidé de fermer boutique. La raison ?
Des conditions dégradées pour leur activité, en raison de l’incertitude du contexte économique. Celle-ci est causée selon eux par la dégringolade sans fin du taux du rial, la devise locale, vis-à-vis du dollar américain. Ce week-end, la monnaie iranienne a atteint son plus bas historique. Un dollar s’échange désormais contre 1,4 million de rials.
Ce mardi, la mobilisation s’est étendue au-delà du milieu marchand. Des étudiants dans tout le pays ont rejoint le mouvement. Et leur voix semble avoir été entendue, puisque le président Massoud Pezeshkian a appelé à "écouter leurs revendications légitimes". Le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a quant à lui exhorté députés et responsables politiques à prendre les "mesures nécessaires afin d’accroître le pouvoir d’achat de la population", selon des images diffusées à la télévision d'Etat.