Le parlement doit se prononcer dimanche sur un nouveau paquet de mesures d'austérité, deux jours avant l'Eurogroupe du 24 mai.
L’austérité est une fois de plus au menu du parlement grec. Les députés doivent se prononcer dimanche sur une série de mesures complémentaires exigées par les créanciers internationaux d’Athènes en contrepartie du versement d’une nouvelle tranche d’aide.
Hausses d’impôts
Le texte présenté ce mercredi par le gouvernement d’Alexis Tsipras prévoit une hausse de la TVA de 23 à 24%, une augmentation des taxes sur les carburants, le tabac et l’alcool, mais aussi, en vrac sur les paris, l’internet et le câble.
En revanche, l‘élaboration du mécanisme de contingence est toujours en cours. Il s’agit des mesures d’austérité supplémentaires qui seront appliquées si la Grèce ne parvient pas à dégager un excédent budgétaire primaire de 3,5% du PIB en 2018.
Contre la montre
Athènes doit présenter ce mécanisme aux ministres des finances de la zone euro mardi 24 mai à Bruxelles. Comme convenu avec l’Eurogroupe le 9 mai dernier, il est la condition à la renégociation de la dette grecque.
Pour le gouvernement grec, qui espère un été calme, c’est le dernier test. Boucler l‘évaluation et le versement de la prochaine tranche d’aide est le minimum requis pour remettre l‘économie grecque sur le chemin de la croissance.
Toutefois, beaucoup notent la contradiction : les nouvelles mesures, en particulier la hausse massive des taxes, vont priver le pays de l’oxygène indispensable à sa croissance.