Les Routes de l'Amitié : musique sans frontière

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Par Anne Glémarec
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Riccardo Muti revient sur les origines des Routes de l'Amitié et nous parle des obstacles qui auraient pu compromettre la coopération avec l'Iran.

Riccardo Muti revient sur les origines des Routes de l’Amitié et nous parle des obstacles qui auraient pu compromettre la coopération avec l’Iran.

Nous avons concrétisé l’idée des Routes de l’Amitié il y a vingt ans à Sarajevo. Nous étions tous émus et touchés par la tragédie qui s’y était déroulée. Nous voulions apporter un signe de fraternité, de paix, d’amour, d’amitié. Et nous avons pensé que la musique serait le meilleur vecteur. Dans une ville toujours détruite par les bombes, 9.000 personnes sont venues au concert. Donc le message était : quand on communique des sentiments authentiques – et la musique exprime les sentiments – tous les malentendus disparaissent, parce que les mots sont toujours mal interprétés, ou peuvent être mal interprétés. Pas la musique. Ce premier concert nous a encouragés à donner un concert de l’amitié chaque année.

Je suis directeur musical de l’orchestre symphonique de Chicago, et comme chacun sait, les relations entre les Etats-Unis et l’Iran ne sont pas des plus merveilleuses. Et il y a quelques mois, j‘étais en Israël et l’on sait qu’entre l’Iran et Israël, les relations ne sont pas bonnes du tout. Mais je n’en ai eu cure, je suis allé en Israël plein d’amour et d’admiration pour le peuple Israélien. Je suis allé à Téhéran plein d’admiration et d’amour pour le peuple iranien.

En 2015, la Staatskapelle de Berlin avait annulé un concert en Iran pour protester contre le refus opposé par le régime des mollahs à l’entrée sur le territoire du chef d’orchestre de la formation, Daniel Barenboim, du fait de sa nationalité israélienne.

Muti to celebrate Israel Philharmonic 80yrs after the concert of another great Italian: Toscanini. 2 great conductors, 1 great orchestra. https://t.co/96kz9Ig7kz

— Francesco M. Talo' (@francescom_talo) 13 décembre 2016

Les musiciens d’Iran n’avaient pas joué Verdi depuis des décennies. De fait, Verdi, qui est un compositeur universel, était presque une entité inconnue dans ce pays. Mais les musiciens iraniens ont immédiatement compris notre message, le style de Verdi et les deux groupes n’ont fait qu’un immédiatement.

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