Barbara Hannigan : la muse de l'opéra contemporain

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Par Katharina RabillonStéphanie Lafourcatère
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À l'occasion de la première mondiale d'un opéra de Michael Jarrell "Bérénice" à l'Opéra de Paris, la soprano canadienne Barbara Hannigan qui y incarne le rôle-titre évoque pour Musica, son goût pour la musique contemporaine, son parcours lyrique et sa deuxième carrière de chef d'orchestre.

À l'occasion de la première mondiale de "Bérénice", un nouvel opéra de Michael Jarrell à l'Opéra de Paris, la soprano star Barbara Hannigan évoque pour Musica, son goût pour la musique contemporaine et sa deuxième carrière de chef d'orchestre.

La soprano canadienne Barbara Hannigan est considérée comme la grande spécialiste des opéras contemporains, forte de ses quelque 85 participations à des premières mondiales. Elle a inspiré des compositeurs légendaires comme Pierre Boulez.

Sa passion de longue date pour la musique contemporaine explique son parcours inédit dans le monde de l'opéra.

"Cela m'a donné une certaine confiance"

"Je viens d'un tout petit village de la côte Est du Canada et on n'avait pas beaucoup de musique classique, pas beaucoup d'opéra. En fait, il n'y avait pas d'opéra," raconte Barbara Hannigan. "Donc, j'ai trouvé que c'était un peu intimidant quand j'ai déménagé vers une grande ville qui était Toronto à l'âge de 17 ans : il y avait tous ces musiciens qui en savaient tellement plus que moi sur la tradition et en quelque sorte, ça m'a fait peur," reconnaît-elle. 

Puis elle ajoute : "Quand j'ai chanté de la musique contemporaine et quand j'ai travaillé avec des compositeurs contemporains, cela m'a donné une certaine confiance dont j'ai pu me servir pour interpréter des œuvres du passé et donc, de ce point de vue, cela m'a libérée."

"Une démarche risquée"

"C'est je crois, une obligation pour moi et je l'assume avec beaucoup de passion, comme une vocation : je consacre beaucoup de mon temps à la musique contemporaine et au travail avec les compositeurs," assure la soprano canadienne. "C'est vraiment une démarche risquée parce que quand vous dites oui pour participer à une première mondiale - en général, c'est deux, trois, quatre ans à l'avance -, vous ne savez pas ce qui sera écrit au final et donc c'est un processus très intéressant," poursuit-elle.

"J'aime ce défi qui débute au premier instant où vous recevez la partition et s'achève à la dernière représentation, au moment où vous chantez la toute dernière note et vous avez donné le maximum pour servir cette œuvre," confie-t-elle également.

Diriger un orchestre ? "Quelque chose qui devient très naturel pour moi"

Depuis quelques années, Barbara Hannigan se lance aussi avec succès dans une carrière de chef d'orchestre. "C'est un changement de vie tellement énorme parce que je n'avais jamais imaginé enfant qu'un jour, je serai chef d'orchestre et c'est quelque chose qui devient très naturel pour moi," estime-t-elle.

"Cela s'explique peut-être aussi par mes origines et par le petit village d'où je viens," indique-t-elle. "J'aime l'idée d'avoir un groupe de gens qui travaillent ensemble, qui soient en lien étroit et qui écoutent attentivement et je ne parle pas que de l'orchestre, je parle aussi de toutes les personnes du public," souligne Barbara Hannigan avant de conclure : "La musique a ce pouvoir de nous rassembler et de nous prendre à témoin qui me touche beaucoup."

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