Les résidences royales britanniques souffrent de la disparition des visiteurs

Le soleil brille, la nature est épanouie, le parfum des fleurs envoûtant, mais il n'y a personne pour en profiter. Le château de Hampton Court, au sud-ouest de Londres est fermé depuis mi-mars. Ce site historique, résidence royale depuis plus de 500 ans, est ouvert au public depuis 1838. Et depuis cette date, quasiment jamais les visites n'avaient été suspendues. Leur disparition est une catastrophe financière.
"65 % de nos visiteurs viennent de l'étranger et nous ne prévoyons pas que ce public reviendra très vite. Nous avons cependant une gamme fantastique d'offres à proposer aux Britanniques. Et pour notre public local en particulier, nous espérons qu'il sera prêt à revenir et à en profiter lorsque nous rouvrirons."
Nicola Andrews, directrice des palais historiques royaux
Ironie du sort, pour échapper à la peste dans le centre de Londres au 16e siècle, le fameux roi Henri VIII était venu se réfugier dans ces beaux jardins. Plus de 300 hectares, habituellement entretenus par 40 jardiniers, pour l'instant ils ne sont plus que sept.
"Je compte les jours, je les note sur le mur de mon bureau. Nous sommes impatients de rouvrir et de voir quelques visiteurs ici. Et surtout nous sommes impatients de voir revenir cette formidable équipe de jardiniers que nous avons, et de recommencer à s'occuper de ce merveilleux jardin."
Graham Dillamore, responsable des jardins
Comme d'autres, le château de Hampton Court devra apprendre à accueillir différemment les visiteurs, trois fois moins que d'habitude, pour éviter le retour de cette "peste" moderne.