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La musique électronique inscrite au patrimoine culturel immatériel français

La musique électronique ajoutée à la liste du patrimoine culturel immatériel français
La musique électronique inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel français Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par David Mouriquand
Publié le
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La musique électronique rejoint la liste française du patrimoine culturel immatériel, première étape vers l'intégration de la French Touch au patrimoine immatériel de l'UNESCO.

Enfin, justice !

À la suite de l’inscription du techno berlinois sur la liste allemande du patrimoine culturel immatériel en 2023, la musique électronique a enfin intégré la liste française du patrimoine culturel immatériel. Cela constitue la première étape vers un statut de patrimoine de l’UNESCO.

La liste du patrimoine culturel immatériel permet aux États signataires de la Convention de l’UNESCO d’inscrire « des pratiques, des représentations, des expressions, des connaissances et des savoir-faire que les communautés reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel » : de la musique et de l’artisanat aux savoirs culinaires, aux jeux traditionnels et aux sports.

« La musique électronique a toute sa place dans notre patrimoine culturel immatériel national », a déclaré mercredi la ministre de la Culture, Rachida Dati, confirmant cette première étape. Récemment, le ministère a créé un label pour les clubs en tant que « lieux d’expression artistique et de fête ».

Plus tôt cette année, le président français Emmanuel Macron a appelé à ce que la musique électronique française (également appelée French touch) soit inscrite au patrimoine culturel de l’UNESCO.

« J’aime l’Allemagne, vous savez combien je suis pro-européen », a déclaré Macron. « Mais nous n’avons de leçons à recevoir de personne. Nous sommes les inventeurs de l’électro. Nous avons cette French touch. »

Définie avant tout par son ancrage géographique, plutôt que par l’adhésion à un son spécifique, la French touch a été portée par des figures comme Daft Punk, Étienne de Crécy, Bob Sinclair, AIR, Cassius et bien d’autres, et a embrassé une vaste palette de genres, allant de la house, de la dance et de l’électro au disco old school, au jazz, avec au passage une copieuse dose de sampling.

Pour Tommy Vaudecrane, président de Technopol, l’association de défense et de promotion des musiques électroniques et organisatrice de la Techno Parade à Paris depuis 1998, cette inscription est « un aboutissement et une étape historique ».

« Les premières larmes que j’ai versées pour la musique électronique l’ont été sous les gaz lacrymogènes, à l’époque où elle était diabolisée. La petite larme que je verse aujourd’hui est la joie de voir notre musique enfin inscrite au patrimoine culturel », a confié Vaudecrane à l’AFP.

Parmi les quatorze nouveaux éléments du patrimoine culturel immatériel français figurent la haute couture parisienne, les foires agricoles du Doubs, le Debaa des femmes de Mayotte (une forme de chant et de danse), le Chjam'è rispondi (joutes poétiques en Corse) et la Demoscene, un mouvement populaire de création numérique.

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